La Gambie a de grands projets alors qu’elle prend la présidence de la deuxième plus grande institution mondiale.
Les défis socio-économiques qui touchent la communauté musulmane mondiale seront les principales priorités du président Adam Barrow et de son gouvernement lorsque son pays assumera la présidence de l’Organisation de la Coopération islamique pour les trois prochaines années.
La Gambie, la plus petite nation d’Afrique continentale, s’apprête à accueillir le 15e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’OCI les 4 et 5 mai, dans le contexte de la myriade de défis qui affectent le monde musulman.
Sa position sur les questions mondiales sera adaptée pour refléter le thème du sommet, à savoir : « Renforcer l’unité et la solidarité par le dialogue pour un développement durable ».
S’exprimant lors d’un point de presse au centre de conférence international Sir Dawda Jawara jeudi, le directeur général du Secrétariat de l’OCI en Gambie, Yankuba Dibba, a déclaré que le mandat du président Barrow en tant que président de cette institution intergouvernementale sera marqué par une concentration sans faille sur les questions apolitiques affectant des millions de personnes dans les pays à majorité musulmane.
M. Dibba a ajouté que certaines des crises politiques majeures qui frappent des millions de personnes dans l’Oumma musulmane ont davantage à voir avec des facteurs sociaux et économiques auxquels la Gambie, qui succédera à l’Arabie saoudite à la présidence de l’OCI lors de son 15e sommet qui se tiendra samedi et dimanche, accordera une attention toute particulière.
Les crises de la Palestine, du Soudan et des musulmans rohingyas au Myanmar seront au cœur de la présidence gambienne de l’OCI, qui compte 57 membres, tout comme les défis posés par la pauvreté, l’insécurité et le changement climatique.
Les habitants des pays membres de l’OCI comptent parmi les plus pauvres du monde.
La Gambie sera également saisie des défis auxquels sont confrontées les minorités musulmanes dans les pays qui ne sont pas membres de l’OCI.
Selon Nfally Federa, responsable de la marque et de la communication au secrétariat de l’OCI en Gambie, la présidence de l’organisation par son pays offre une opportunité sans précédent de transformation socio-économique qu’il ne faut pas gâcher.
Il a déclaré que les idées pour la réalisation des avantages optimaux pour le pays au cours de cette période seront soumises à une conférence nationale à laquelle tous les secteurs de la société gambienne participeront.
Le sommet de l’OCI se termine dimanche par une déclaration dite de Banjul sur les conflits en Afrique et au Moyen-Orient, la réduction de la pauvreté, les droits des femmes et d’autres questions qui seront au cœur de l’événement.
La Gambie est le deuxième pays d’Afrique subsaharienne, après le Sénégal, à accueillir le sommet, le plus grand rassemblement de dirigeants mondiaux après l’Assemblée générale des Nations unies.
WN/as/lb/ac/APA