Le président sortant Nana Akufo-Addo a été déclaré, mercredi soir, vainqueur de la présidentielle du 7 décembre par la Commission électorale (CE).
Après le report mardi de la proclamation, la Commission électorale du Ghana vient de communiquer les résultats provisoires des élections générales. Le candidat du Nouveau parti patriotique (NPP), le sortant Nana Akufo-Addo, est donné vainqueur au premier tour. Il a obtenu 51,59% des suffrages, soit un peu plus de la majorité requise, contre 47,36% pour son rival et prédécesseur John Dramani Mahama.
Avocat de profession, Akufo-Addo rempile pour un second mandat, douchant ainsi les espoirs du candidat du Congrès national démocratique (NDC) qui voulait prendre sa revanche après sa défaite de 2016.
La situation était tendue dans le pays avant la proclamation des résultats. Ils devaient normalement être publiés dans les 24 heures qui ont suivi le vote. Mais la CE avait expliqué le report par sa volonté de garantir des chiffres « exacts à 100% » et qui reflètent « la volonté du peuple ghanéen ».
Dans la journée de mercredi, la police a annoncé la mort de cinq personnes et 17 blessées au cours de plusieurs incidents survenus depuis l’élection présidentielle du lundi 7 décembre. Pourtant, les deux principaux candidats avaient signé en amont un « pacte de paix » pour accepter les résultats.
Hier mardi, chaque camp revendiquait la victoire toutefois. Si Nana Akufo-Addo disait être sûr de l’emporter, John Dramani Mahama l’avait mis en garde contre toute tentative de voler l’élection présidentielle.
Juste après l’annonce provisoire de sa victoire par la CE, Akufo-Addo a remercié le peuple ghanéen, sur sa page Twitter, de lui avoir une nouvelle fois accordé sa confiance.
La réaction de Mahama est attendue, mais il ne semble pas qu’elle irait dans le sens d’accepter les résultats publiés par la Commission électorale.
Quelque 17 millions de Ghanéens étaient appelés le 7 décembre aux urnes pour élire, outre un chef de l’Etat parmi 12 candidats dans une élection annoncée dès le départ serrée, 275 députés.
En dépit de la tension notée, la Mission d’observation électorale de la Cedeao a salué la « tenue d’élections libres, justes et transparentes » dans ce pays d’Afrique de l’ouest, dépeint comme l’une des démocraties les plus abouties du continent.
« Il est agréable de savoir que le Ghana a été à la hauteur de ses attentes dans la conduite des élections de manière libre, juste et crédible », a déclaré Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente du Libéria et chef de la mission de la Cedeao.
TE/odl/APA