Le Conseil des ministres de la Ligue des États arabes, réuni mercredi au Caire en session extraordinaire sous la présidence du Maroc, a souligné la nécessité d’un arrêt immédiat de l’agression israélienne contre la bande de Gaza et de l’escalade dans la région.
Il a, dans ce sens, appelé toutes les parties à « faire preuve de retenue, tout en mettant en garde contre les conséquences humanitaires et sécuritaires catastrophiques d’une poursuite de l’escalade », plaidant pour une action urgente et efficace de la communauté internationale en vue de mettre en œuvre le droit international et de protéger la sécurité et la stabilité de la région.
Le Conseil a condamné les meurtres et les attaques contre les civils des deux côtés, ainsi que toute action contraire au droit international et aux normes humanitaires, tout en soulignant la nécessité de protéger les civils et de libérer les prisonniers et les détenus.
Réaffirmant l’importance centrale de la question palestinienne et l’impératif de respecter l’ensemble des droits inaliénables du peuple palestinien, notamment son droit à l’autodétermination et à une existence sécurisée et digne dans un État indépendant et souverain, sur la base des frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, le Conseil a exprimé sa condamnation des agressions subies par le peuple palestinien et des violations de ses droits, en particulier celles en cours.
Il a souligné la nécessité de lever le siège de la bande de Gaza et d’autoriser l’entrée immédiate de l’aide humanitaire, y compris la nourriture et le carburant, par le biais des organisations des Nations Unies, en particulier l’UNRWA. Le Conseil a également appelé à l’annulation des décisions injustes d’Israël de cesser de fournir de l’électricité à Gaza et de couper l’eau. Il a souligné l’importance d’un soutien financier adéquat pour permettre à l’UNRWA de relever les défis actuels.
Exprimant son engagement en faveur d’une paix juste et globale, basée sur la solution à deux États vivant côte-à-côte ,le Conseil a souligné la nécessité pour Israël de mettre fin à ses actions illégitimes, telles que la construction de colonies, la confiscation de terres et le déplacement de Palestiniens, ainsi que les opérations militaires et les attaques contre les lieux saints islamiques et chrétiens.
Le Conseil a rappelé que la sécurité et la stabilité dans la région passent par une paix juste, durable et globale, qui répond à tous les droits légitimes du peuple palestinien, y compris son droit à établir un État indépendant.
Il a mis l’accent sur la nécessité de relancer le processus de paix et de mener des négociations sérieuses entre l’Organisation de libération de la Palestine et Israël pour parvenir à une paix juste. Le Conseil a mis en garde que l’absence de réelles perspectives politiques ne ferait qu’aggraver le conflit, renforcer l’extrémisme et déstabiliser la région.
Le Conseil a insisté sur le soutien politique, économique et financier à l’Autorité nationale palestinienne.
Il a confié à la Ligue des États arabes, aux ambassadeurs arabes et au Groupe arabe auprès des Nations Unies la mission d’agir au niveau international pour communiquer cette résolution et travailler avec les partenaires internationaux pour mettre fin à l’agression israélienne contre le peuple palestinien et ses droits.
Le Secrétaire général est chargé de suivre la mise en œuvre de cette résolution et de soumettre un rapport au Conseil lors de la prochaine session.
HA/APA