La ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Professeur Mariatou Koné, a rencontré ce mercredi 12 février 2025, les responsables des Comités de gestion des établissements scolaires (COGES), dans le cadre des échanges réguliers avec les acteurs du système éducatif.
Cette rencontre s’est tenue à l’amphithéâtre Paul Akoto Yao du Centre national des matériels scientifiques (CNMS) sis à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. Ce moment a permis aux faîtières, aux bureaux et à la plateforme des COGES de poser leurs préoccupations à la ministre.
Dès l’entame des échanges, la ministre a souligné la nécessité d’une gestion rigoureuse et transparente des fonds alloués aux COGES. Elle a rappelé aux responsables présents l’obligation de se conformer aux textes en vigueur, notamment en matière d’ouverture de comptes bancaires.
Ces comptes doivent être ouverts obligatoirement dans les institutions bancaires et exclusivement au nom des COGES et non dans des microfinances, a-t-elle déclaré, insistant sur le respect de la durée des mandats des bureaux exécutifs, fixée à deux ans renouvelables une seule fois.
« Je vous exhorte à la transparence et à la bonne gouvernance. La gestion des COGES ne se limite pas aux finances. Elle inclut aussi l’entretien des infrastructures scolaires, le soutien aux activités pédagogiques et la promotion de la scolarisation des filles », a dit la ministre Mariatou Koné.
Réagissant à la question des retards dans le décaissement des fonds, il faut noter que plusieurs raisons expliquent ce fait, entre autres, le décalage entre l’année budgétaire et l’année scolaire, la transmission par certains COGES de données non fiables ou erronées, a-t-elle fait savoir.
En réponse aux préoccupations exprimées par les acteurs en charge de l’animation des COGES, la ministre a tenu à rassurer les acteurs des COGES quant aux paiements des subventions qui ont déjà démarré et qui vont se poursuivre.
Mariatou Koné a exhorté les comités de gestion à tourner le dos aux mauvaises pratiques et aux actes qui ne s’inscrivent pas dans l’orthodoxie financière, avant d’annoncer plusieurs mesures visant à assainir l’environnement des COGES.
Il s’agit, entre autres, du renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs des COGES et leur dotation en moyens de mobilité et matériels informatiques. Pour elle, « la gestion des fonds des COGES doit être exemplaire ».
En outre, elle les a exhortés à l’élaboration d’un plan de suivi du fonctionnement des COGES, basé sur les 16 missions principales qui leur sont assignées, parmi lesquelles l’entretien des infrastructures scolaires, le soutien aux activités éducatives et la promotion de l’éducation des filles.
Le gouvernement a supprimé les cotisations exceptionnelles levées par les COGES et mis en place un fonds de 18 milliards de FCFA pour garantir une éducation accessible à tous. « Nous devons veiller à ce que ces ressources soient utilisées de manière efficiente », a-t-elle mentionné.
La ministre de l’Education nationale a appelé, par ailleurs, les parents à une implication plus accrue dans la gestion des écoles conformément au levier numéro 40 des États généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA).
AP/APA