La ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Professeur Mariatou Koné, a échangé ce lundi 10 février 2025, avec les faîtières syndicales de l’enseignement du privé en Côte d’Ivoire, lors d’une rencontre.
La rencontre en la ministre ivoirienne de l’Education nationale et les syndicats de l’enseignement privé, qui a eu pour cadre la salle de conférence du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (MENA), s’inscrit dans la dynamique de dialogue impulsée par la Mme Mariatou Koné depuis sa prise de fonction.
Ces syndicats sont l’Union des syndicats des écoles confessionnelles chrétiennes de Côte d’Ivoire et le Syndicat national des personnels des établissements privés laïcs de Côte d’Ivoire (Synapplaci), représentés respectivement par N’Dri Dadié Hervé et Camara Oumar.
Les échanges qui ont porté sur plusieurs points essentiels, ont permis aux organisations syndicales de l’enseignement du privé d’exprimer leurs préoccupations et de solliciter le soutien de la ministre de l’Education nationale.
Saluant la proximité de la ministre et ce cadre de dialogue qu’elle a initié, les enseignants du privé ont fait plusieurs plaidoyers se rapportant à la formation pédagogique ainsi qu’à leurs conditions de vie et de travail.
Après s’être félicitée de la tenue de cette rencontre, la ministre de l’Education nationale a relevé plusieurs maux qui minent l’enseignement privé et qui impactent directement la qualité de l’enseignement et l’avenir des élèves, notamment, l’absence volontaire de certains enseignants du privé aux formations organisées par les antennes pédagogiques.
Elle a également pointé du doigt des pratiques nuisibles telles que l’instabilité des directeurs d’études et des enseignants, l’attribution arbitraire de notes et bien d’autres problèmes qui minent le secteur de l’éducation.
« C’est parce que l’État est conscient de vos conditions de vie et de travail que l’Etat a pris des mesures pour soulager vos souffrances. Il est désormais obligatoire pour tout établissement privé, postulant à l’homologation, de déclarer à la CNPS la totalité de son personnel permanent », a-t-elle rappelé.
La ministre a ensuite évoqué l’intégration du critère salarial dans l’évaluation et l’agrément des établissements privés, ainsi que l’obligation d’arrimer le salaire au SMIG, l’instauration de distinctions pour valoriser les enseignants méritants.
Poursuivant, elle a exhorté les syndicats à privilégier le dialogue et à éviter les tensions inutiles, car « la violence ne mène à rien. L’État est prêt à accompagner (les acteurs du secteur), mais il faut aussi que les établissements privés assument leurs responsabilités. »
Les exhortant à participer aux formations proposées par son département ministériel, la ministre a appelé les enseignants du privé à une plus grande rigueur pour garantir un enseignement de qualité, dans la transparence et l’équité.
AP/Sf/APA