Un sérieux revers pour le Zimbabwe dans ses aspirations à rejoindre de nouveau le Commonwealth, après que le Royaume-Uni a annoncé qu’il ne soutiendrait pas la demande de réadmission de Harare.
En refusant de soutenir sa candidature à la réintégration, le ministère britannique des Affaires étrangères a souligné que le Zimbabwe devait d’abord régler son dossier en matière de gouvernance et de droits de l’homme, bloquant ainsi de fait le retour du pays dans l’organisation dont il avait été suspendu en 2002.
Le Secrétariat du Commonwealth avait précédemment recommandé la réadmission du Zimbabwe, donnant aux pays membres un délai jusqu’au 26 novembre pour exprimer leur point de vue sur la question.
Dans une déclaration faite lors d’une récente session à la Chambre des Lords, le ministère britannique des Affaires étrangères a déclaré que le Royaume-Uni « a toujours été clair sur le fait que nous aimerions voir le Zimbabwe revenir au Commonwealth lorsque le moment sera venu (…)
Cependant, nous ne partageons pas actuellement l’évaluation du secrétariat sur les progrès ou l’état de préparation du Zimbabwe en accord avec les valeurs et principes communs énoncés dans la Charte du Commonwealth ». La réadmission au sein du groupe de 56 pays ayant des liens historiques avec la Grande-Bretagne nécessite l’approbation unanime de tous les États membres, et la position du Royaume-Uni porte un coup dur aux espoirs du Zimbabwe.
Si le Royaume-Uni a reconnu certains progrès au Zimbabwe, il a insisté sur le fait que d’autres améliorations étaient nécessaires.
Et de souligner : « Nous pensons que d’autres mesures sont nécessaires en matière de démocratie, de gouvernance et de droits de l’homme avant que le Zimbabwe ne fasse une demande officielle de réintégration au Commonwealth. »
Les inquiétudes portaient notamment sur le manque d’indépendance de la Commission électorale du Zimbabwe et sur le manque de transparence dans l’annonce des résultats des élections.
JN/fss/Sf/te/APA