Lors d’une session du Conseil de sécurité ce vendredi 30 août 2024, Issa Konfourou, ambassadeur et Représentant permanent du Mali auprès de l’Onu, a exprimé ses préoccupations concernant la fourniture d’armes au Sahel.
L’Ambassadeur malien à l’Onu s’est dit préoccupé par l’afflux d’armes au Sahel. Issa Konfourou a rappelé que le Mali avait maintenu une position de neutralité depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Cependant, il a averti que les répercussions de l’afflux d’armes dans la région pourraient déstabiliser davantage les pays du Sahel, exacerbant la criminalité et prolongeant les souffrances des populations locales. « Il est impératif que ces armes ne tombent pas entre les mains de groupes terroristes et extrémistes », a-t-il insisté.
Une réponse aux allégations algériennes
Le diplomate malien a également pris la parole pour réfuter des accusations portées par l’ambassadeur d’Algérie, qui avait affirmé lors d’une conférence à Genève qu’une frappe de drones dans le nord du Mali aurait causé la mort de civils.
Konfourou a catégoriquement rejeté ces affirmations, les qualifiant de « graves et infondées » et a accusé son homologue algérien de relayer des informations non vérifiées qui alimentent ainsi la propagande terroriste.
Il a révélé que des responsables ukrainiens avaient reconnu leur soutien à des groupes armés terroristes au Mali, confirmant leur rôle dans les attaques des 24, 25 et 26 juillet 2024 à Tinzawatène, qui ont entraîné des pertes humaines parmi les Forces de défense et de sécurité maliennes.
Suite à cette implication, le Mali a pris la décision de rompre ses relations diplomatiques avec l’Ukraine et a appelé désormais le Conseil de sécurité à agir pour contrer ces actions qui menacent la stabilité du Sahel.
De plus, l’ambassadeur Konfourou a exhorté les membres du Conseil de sécurité à prendre des mesures pour garantir que les armes fournies à l’Ukraine ne contribuent pas à l’escalade de la violence au Sahel. Il a également réaffirmé l’engagement du Mali à lutter contre le terrorisme tout en respectant les normes internationales des droits humains.
MD/te/Sf/APA