N’Djamena n’est pas content des accusations portées contre lui par le ministre soudanais des Affaires étrangères et le chef d’état-major général adjoint des forces armées soudanaises.
Quatre diplomates soudanais en poste à N’Djamena ont 72 heures pour quitter le territoire tchadien.
Le pouvoir de N’Djamena a décidé de les déclarer persona non grata après que des autorités soudanaises ont accusé d’interférence dans le conflit en cours au Soudan. La notification de leur expulsion a été faite ce samedi 16 décembre à leur ambassadeur Osman Mohamed Younis par le ministre tchadien des affaires étrangères, Mahamat Saleh Annadif.
Pour N’Djamena, les accusations portées contre le Tchad par le chef d’état-major général adjoint des forces armées soudanaises puis réitérées par le ministre soudanais des affaires étrangères sont « inacceptables, inamicales et cachent un dessein inavoué.»
Cette tension rappelle celle des années 2006-2008 durant laquelle le Tchad accusait le Soudan d’héberger et d’armer des rebelles tchadiens. Les deux pays en sont arrivés à une rupture totale des relations diplomatiques.
Le Tchad de rappeler aux autorités soudanaises qu’il « apporte tout son soutien tant sur le plan de la recherche de la paix que sur l’accueil sur son territoire des personnes fuyant cette guerre.»
Depuis le début des affrontements entre l’armée régulière soudanaise et les forces de soutien rapide le 15 avril, le Tchad est devenu un des pays privilégiés de refuge par la population civile. Plus d’un million de personnes déplacées sont installées dans la partie est du pays.
CA/ac/APA