Après avoir rompu ses relations diplomatiques avec Bruxelles, Kigali interdit toute coopération financière ou institutionnelle avec la Belgique.
Dans le prolongement de la rupture diplomatique annoncée le 17 mars, le gouvernement rwandais a adopté une interdiction générale de toute collaboration entre ses institutions et la Belgique, y compris via les ONG, les agences et les organisations confessionnelles, a appris APA vendredi.
Selon un communiqué du Conseil de gouvernance du Rwanda, cette interdiction s’applique à « tous les fonds, subventions, dons ou contributions financières » provenant du gouvernement belge, de ses institutions ou d’organismes affiliés. Aucune entité rwandaise ne pourra désormais bénéficier d’un financement belge, y compris via des intermédiaires tiers.
Cette décision radicale intervient quelques jours après que Kigali a accusé Bruxelles de « maintenir ses illusions néocoloniales » et de « miner le Rwanda », en lien avec les tensions régionales et la crise en République démocratique du Congo.
La Belgique avait, de son côté, évoqué en février une possible suspension de son programme de coopération avec le Rwanda en raison du soutien de Kigali au M23 qui a pris plusieurs villes dans l’est de la République démocratique du Congo. Depuis, les relations entre les deux pays n’ont cessé de se dégrader, culminant avec l’expulsion des diplomates belges de Kigali.
Avec cette nouvelle mesure, Kigali met un terme définitif à toute forme de partenariat économique et institutionnel avec Bruxelles, une rupture sans précédent dans l’histoire des relations bilatérales entre les deux nations.
AC/Sf/APA