A travers trois rapports, les sous-commissions chargées de l’économie, de la diplomatie et de la justice livrent leurs conclusions à mi-parcours des assises nationales nigériennes lancées samedi par le général Tiani.
Trois jours après le lancement officiel des assises nationales de la refondation par le président du CNSP, le général Abdourahamane Tiani, les premières conclusions émergent des travaux des sous-commissions qui ont présenté leurs rapports. Tsalha Haladou, président de la sous-commission économie et développement durable, a présenté mardi les rapports de trois groupes de travail.
Le rapport économique, qui sera soumis mercredi à la Commission nationale, s’articule autour de quatre dimensions : économique, environnementale, sociale et gouvernance. Il met l’accent sur « la confirmation de la souveraineté nationale » dans la gestion des ressources, faisant écho aux préoccupations exprimées lors de l’ouverture par le ministre de l’Intérieur Mohamed Toumba concernant la protection des ressources naturelles du pays.
Sur le plan international, la sous-commission géopolitique propose une réorientation de la diplomatie nigérienne « résolument alignée dans la construction, l’approfondissement de la Confédération des États du Sahel en allant vers la Fédération », s’inscrivant dans la lignée des mises en garde du général Tiani contre les « manœuvres sournoises de déstabilisation ».
La sous-commission justice et droits humains finalise quant à elle son rapport qui sera présenté en plénière mercredi.
Les trois sous-commissions ont également formulé des recommandations sur la durée de la période de transition et la charte qui la régira, répondant ainsi à l’un des quatre objectifs fixés par le chef de l’État lors du lancement des assises.
Ces propositions, qui devront être validées par la Commission nationale, s’inscrivent dans le cadre des cinq axes majeurs définis par le décret 2025-086 du 8 février 2025 : paix et sécurité, refondation politique et institutionnelle, économie et développement durable, géopolitique et environnement international, justice et droits de l’homme.
AC/Sf/APA