Les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (AES) se sont réunis dimanche à Ouagadougou, sous la présidence du ministre malien Abdoulaye Diop.l, afin d’arriver à une « convergence de vues sur l’approche globale des futures négociations avec la Cédéao ».
La rencontre entre les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina et du Niger a permis de faire le point sur les relations entre l’AES et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), après le retrait des trois pays membres.
Selon le communiqué de presse reçu à APA, les ministres ont salué « le leadership, la vision éclairée et la détermination sans faille » des chefs d’État de l’AES – le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, le général Assimi Goïta du Mali et le général Abdourahamane Tiani du Niger. Ils ont souligné que ces dirigeants font de la Confédération « un espace de souveraineté, de paix et de prospérité partagée au bénéfice de leurs populations ».
Les ministres ont également exprimé leur « reconnaissance » envers ces trois responsables pour leur « engagement aux côtés de leurs homologues, en vue de restaurer la dignité des populations du Sahel ». Ils ont salué l’« adhésion massive et spontanée des populations africaines » à cette vision confédérale.
Par ailleurs, la réunion a permis de dégager une « convergence de vues sur l’approche globale des futures négociations avec la Cédéao dans l’intérêt supérieur des populations », selon le communiqué.
Alors que les trois pays membres de l’AES devraient officiellement quitter la Cédéao le 29 janvier, conformément aux textes de l’institution régionale, le bloc sahélien a multiplié ces dernières semaines les actes marquant sa rupture définitive avec l’organisation ouest-africaine. Le dernier en date est l’annonce de la mise en circulation de son propre passeport, en remplacement de celui de la Cédéao.
Dans un communiqué, le président en exercice de l’AES, le général Assimi Goïta, a dénoncé une « décision unilatérale » de la Cédéao visant à « freiner [leur] volonté de recouvrer [leur] souveraineté ».
AC/Sf/APA