Une nouvelle consultation entre la Chambre des représentants libyenne et le Haut Conseil d’État a eu lieu à Bouznika au Maroc, dans le cadre des efforts soutenus par Rabat pour encourager une résolution inter-libyenne afin de mettre fin au différend.
Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, a réitéré la position résolue du Maroc concernant la crise en Libye, exprimant son soutien inébranlable au dialogue inter-libyen et réaffirmant le rejet catégorique par Rabat de toute intervention étrangère dans le conflit libyen.
Ces déclarations ont été émises lors de son allocution à la réunion consultative qui s’est tenue cette semaine entre la Chambre des représentants libyenne et le Haut Conseil d’État dans la ville côtière marocaine de Bouznika.
M. Bourita a mis en exergue la nécessité pour tous les acteurs régionaux ainsi que les puissances mondiales de respecter les choix souverains du peuple libyen. Selon lui, la voie la plus prometteuse vers la stabilité en Libye repose sur l’appui aux démarches entreprises par les institutions libyennes, rappelant que l’accord de Skhirat de 2015 demeure le cadre optimal pour aboutir à une solution politique négociée au conflit libyen vieux de dix ans.
La réunion de Bouznika s’inscrit dans l’optique de renouveler l’élan du processus politique en Libye, avec l’espoir que la reprise des pourparlers conduira à des élections présidentielles et parlementaires, ainsi qu’à la formation d’un gouvernement d’unité nationale.
La Chambre des représentants libyenne et le Haut Conseil d’État ont abouti à des lois électorales consensuelles grâce à la commission 6+6, un point salué dans la dernière résolution en date du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Libye.
Dans son intervention, M. Bourita a de nouveau affirmé la constance de la position marocaine, soulignant que les Libyens ont démontré leur capacité à réaliser des avancées significatives lorsque l’intérêt national occupe une place prépondérante.
Il a également déploré les ingérences internationales dans les affaires du monde arabe, notant que 80 % des questions concernant les pays arabes figurent à l’ordre du jour du Conseil de sécurité de l’ONU. Cela explique l’ampleur des interventions extérieures dans les affaires arabes, a-t-il souligné, ajoutant qu’il est impératif de résoudre les problèmes des pays arabes au sein d’un cadre proprement arabe, réitérant la position ferme du Maroc vis-à-vis de la question libyenne.
M. Bourita a affirmé que la résolution doit émaner d’un consensus interlibyen, exempt de toute interférence extérieure, renforçant ainsi la légitimité des décisions prises par les institutions libyennes. Le Maroc a facilité plusieurs réunions rassemblant divers responsables libyens à Bouznika et à Skhirat, dans le but de promouvoir un dialogue apte à aider les parties prenantes à parvenir à une solution politique concertée à la crise en cours.
Les divers responsables libyens ont maintes fois exprimé leur appréciation envers les efforts du Maroc et son soutien indéfectible au processus politique sous l’égide des Nations Unies.
MK/Sf/te/APA