Le président ghanéen a achevé, lundi après-midi, une visite de travail à Ouagadougou, autour de la coopération économique et sécuritaire.
Le président ghanéen John Dramani Mahama et son homologue burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, ont animé une conférence de presse conjointe, marquée par des projets dans l’aérien et les hydrocarbures.
Au Palais de Koulouba, les deux dirigeants ont d’abord échangé en tête-à-tête avant d’élargir la séance à leurs délégations respectives, a indiqué la Présidence du Faso. Les discussions ont porté sur le renforcement des relations entre le Ghana et le Burkina Faso, avec un accent sur la coopération économique et sécuritaire.
Sur le plan énergétique, Mahama a annoncé des projets visant à améliorer l’approvisionnement du Burkina Faso. « Nous prévoyons la construction d’un gazoduc Accra-Bolgatenga, avec une extension possible vers le Burkina, ainsi que la fourniture d’électricité à notre voisin », a-t-il déclaré.
Les échanges ont également porté sur la connectivité entre les deux capitales. « Une compagnie aérienne locale ghanéenne envisage d’ouvrir une ligne directe sur Ouagadougou avec au moins un vol par jour », a affirmé le président Mahama.
En matière de sécurité, le chef de l’État ghanéen a insisté sur la nécessité d’une coopération accrue face à la menace terroriste. « Nous devons mutualiser nos efforts pour combattre ensemble ce cancer », a-t-il déclaré.
L’amélioration des échanges commerciaux et la libre circulation des biens et des personnes ont aussi figuré au centre des discussions. « Notre objectif est de faciliter le transit des marchandises burkinabè à partir du corridor ghanéen », a souligné Mahama.
Les deux chefs d’État ont par ailleurs évoqué la situation au Sahel et les dynamiques régionales. Cette visite à Ouagadougou conclut une tournée sahélienne de trois jours du président ghanéen, qui s’était rendu à Bamako puis à Niamey. Au cours de son périple, il a plaidé pour un rapprochement entre l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), alors que des négociations sont attendues pour redéfinir les relations entre les deux blocs, après le départ officiel des trois pays sahéliens de l’organisation régionale en janvier dernier.
HO/ac/Sf/APA