Les États-Unis ont annoncé qu’ils soutenaient la création de deux sièges permanents, pour les États africains, au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU), ainsi que d’un siège rotatif pour les petits États insulaires en développement.
L’annonce du soutien des USA en faveur de l’Afrique au Conseil de sécurité, faite par l’ambassadrice auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, marque une avancée significative dans les discussions en cours sur la réforme du système des Nations Unies, en particulier en ce qui concerne la représentation des nations en développement.
Selon les informations recueillies vendredi ici, Mme Thomas-Greenfield a exprimé l’espoir que l’initiative « fasse avancer ce programme de manière à ce que nous puissions parvenir à une réforme du Conseil de sécurité à un moment donné dans l’avenir ».
Elle a ajouté que la réforme s’alignera sur les objectifs plus larges de l’héritage du président Joe Biden, en particulier dans un contexte de mécontentement croissant à l’égard de la politique étrangère de Washington, notamment en ce qui concerne son soutien à Israël dans le cadre du conflit actuel à Gaza.
La demande de représentation de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations Unies n’est pas nouvelle.
Les pays en développement, en particulier ceux d’Afrique, plaident depuis longtemps en faveur de sièges permanents au Conseil de sécurité qui se regroupe actuellement cinq membres permanents – la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis -, chacun disposant d’un droit de veto.
Depuis la création de l’ONU en 1945, la structure du Conseil de sécurité est restée largement inchangée, bien que le paysage mondial ait considérablement évolué au fil des décennies.
Le dernier élargissement a eu lieu en 1965, portant le nombre de membres du Conseil à 15, dont 10 membres non permanents.
Au cours de la dernière décennie, les appels à la réforme se sont intensifiés, donnant lieu à de nombreuses discussions au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la nécessité d’un organe plus représentatif.
Toutefois, les progrès ont été lents et les efforts précédents visant à modifier la Charte des Nations Unies, nécessaires pour tout changement dans la composition du Conseil de sécurité, ont été bloqués en grande partie en raison de l’opposition des membres permanents actuels.
Les critiques estiment que la dernière décision des États-Unis pourrait faire partie d’une stratégie plus large visant à rétablir la faveur des nations africaines.
Ces dernières années, la Chine et la Russie ont réalisé des percées significatives en Afrique, en s’engageant dans des partenariats riches en ressources et en augmentant leur influence sur le continent.
L’engagement renouvelé des États-Unis à soutenir la représentation africaine au Conseil de sécurité des Nations Unies pourrait être perçu comme une tentative de contrer cette influence croissante et de réaffirmer leur présence dans une région essentielle pour la stabilité mondiale et dans la gestion des ressources.
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