Le 27 mars 2024, l’Assemblée Législative de Transition du Burkina Faso a ratifié le traité portant création de la Confédération des Etats du Sahel, marquant ainsi une avancée majeure dans la coopération régionale entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
L’Assemblée Législative de Transition (ALT), organe législatif de la transition instaurée depuis la prise du pouvoir par des militaires en janvier 2022, a adopté, jeudi 27 mars 2024, le traité portant création de la Confédération des Etats du Sahel. Cette adoption fait suite à un long processus qui a vu le texte signé le 6 juillet 2024 par plusieurs pays de la région, dont le Mali et le Niger, qui avaient déjà ratifié ce traité en raison de la compatibilité avec leurs procédures internes.
Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, a précisé que l’adoption du texte par l’ALT constitue la dernière étape de la procédure de ratification du traité pour le Burkina Faso. Il a expliqué que, conformément à l’article 24 et à l’article 25 du traité, chaque pays signataire devait adopter le texte en conformité avec ses propres normes constitutionnelles. « Initialement, le Burkina Faso envisageait une ratification par voie référendaire, mais en raison du contexte national actuel, il a été impossible de suivre cette procédure. »
Ainsi, le gouvernement a opté pour une révision des normes permettant à l’ALT d’approuver le texte. L’adoption a été réalisée avec 70 voix pour et une abstention, marquant un soutien massif au projet au sein de l’Assemblée.
Le ministre a souligné que la ratification officielle permet au Burkina Faso de régulariser sa position par rapport aux autres États membres de la Confédération. « Le traité entre désormais dans sa phase active, après le dépôt du dernier instrument de ratification, et la Confédération des Etats du Sahel pourra alors débuter sa mise en œuvre concrète. »
La Confédération des Etats du Sahel, créée en juillet 2024, huit mois après la naissance de l’Alliance, vise à renforcer la coopération régionale dans des domaines clés tels que la sécurité, le développement économique et la gestion des ressources naturelles entre les pays du Sahel.
Cette adoption marque un pas important dans la consolidation de l’intégration régionale, malgré les défis politiques et sécuritaires que traverse le pays.
AC/APA