L’ambassade des États-Unis au Maroc amorce une nouvelle ère avec la nomination de la diplomate de carrière Aimee Cutrona au poste de chargée d’affaires.
La nomination de Cutrona comme chargé d’affaires des USA au Maroc survient alors que Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État de Trump, a réaffirmé, le 15 janvier, la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
Ce changement intervient dans un contexte mondial marqué par des événements politiques et stratégiques majeurs, à l’aube de la seconde investiture présidentielle de Donald Trump.
Aimee Cutrona succède à l’ambassadeur Puneet Talwar, qui a achevé dimanche sa mission diplomatique après plus de deux ans de service en tant qu’envoyé américain au Maroc. Diplômée de la prestigieuse Johns Hopkins School of Advanced International Studies (SAIS) et du Smith College, Cutrona apporte une riche expérience acquise lors de missions variées à Bahreïn, en Éthiopie, au Salvador, au Qatar et en Égypte.
Depuis son arrivée à Rabat en juillet 2022 en tant que chef de mission adjoint, elle a joué un rôle clé dans le renforcement des relations bilatérales entre les États-Unis et le Maroc. Cette transition symbolise la continuité et l’évolution d’un partenariat historique, tout en marquant une nouvelle étape dans la coopération diplomatique.
La prise de fonction de Cutrona coïncide avec la seconde investiture présidentielle de Donald Trump, prévue aujourd’hui dans la rotonde du Capitole à Washington. Ce choix de lieu, motivé par des prévisions météorologiques glaciales, rappelle l’investiture historique de Ronald Reagan en 1985, lorsque des températures similaires avaient contraint à des ajustements logistiques.
Malgré ce changement, l’événement a suscité un engouement considérable avec des collectes de fonds records atteignant 170 millions de dollars. Les leaders technologiques, tels que Tim Cook, Mark Zuckerberg et Sam Altman, ont apporté leur soutien financier, reflétant l’importance économique et politique de cette investiture.
Sous la nouvelle administration, les relations entre les États-Unis et le Maroc semblent destinées à se consolider davantage. Marco Rubio, sélectionné comme futur secrétaire d’État, a réaffirmé lors de son audition au Sénat le 15 janvier le soutien des États-Unis à la souveraineté marocaine sur le Sahara. Cette position, établie en 2020 sous l’égide de Donald Trump, demeure un pilier des relations bilatérales.
Le Maroc, premier pays à reconnaître l’indépendance des États-Unis en 1777, continue de jouer un rôle crucial dans la stabilité régionale et le commerce mondial. En tant qu’allié majeur hors OTAN et seule nation africaine bénéficiant d’un accord de libre-échange avec les États-Unis, le royaume est un partenaire stratégique de premier plan.
Aimee Cutrona hérite d’une feuille de route ambitieuse visant à renforcer les domaines de la sécurité, du développement économique et des initiatives environnementales. L’actualisation des cartes de la CIA, intégrant le Sahara comme partie intégrante du Maroc, reflète l’alignement stratégique entre les deux nations.
Ce partenariat trouve écho dans les progrès réalisés grâce aux Accords d’Abraham, qui ont créé de nouvelles opportunités économiques et diplomatiques. Joe Wilson, président du caucus américano-marocain, a salué ce lien unique, qualifiant le Maroc de « partenaire essentiel des États-Unis depuis 250 ans ».
MK/ac/Sf/APA