Julius Malema, leader du parti d’opposition sud-africain EFF (Combattants pour la liberté économique), a accusé le Royaume-Uni d’avoir rejeté sa demande de visa pour des raisons politiques, l’empêchant ainsi de participer à un événement à l’Université de Cambridge cette semaine.
Connu pour ses prises de position critiques à l’égard du colonialisme occidental, privé de visa pour le Royaume-Uni, Julius Malema a dénoncé ce refus comme une tentative de censurer ses propos sur les injustices historiques subies par l’Afrique.
Sur le réseau social X (ex-Twitter), il a affirmé avoir été informé du rejet de sa demande alors qu’il se trouvait déjà à l’aéroport international OR Tambo de Johannesburg, prêt à embarquer pour le Royaume-Uni.
« Nous avons reçu une lettre de regret à seulement quatre heures du départ. C’est inacceptable et insensible », a-t-il déclaré.
Il a reproché aux autorités britanniques de ne pas avoir fourni de justification claire à ce refus, y voyant une volonté manifeste d’étouffer une voix critique.
Julius Malema devait intervenir lors d’un forum consacré à l’Afrique à Cambridge, où il comptait aborder les questions du colonialisme, des réparations, et du rôle de la monarchie britannique dans l’esclavage et les abus impérialistes.
Ancien membre influent du Congrès national africain (ANC), exclu en 2012, Malema s’est imposé depuis comme une figure farouchement opposée à l’ingérence occidentale. Il a publiquement soutenu la Russie dans la guerre en Ukraine et dénoncé le soutien des pays occidentaux à ce qu’il qualifie de « génocide » à Gaza.
Ses positions tranchées font de lui l’une des voix les plus critiques de l’influence occidentale sur le continent africain.
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