Alors que le Procureur de Rouen, en France, a entamé des poursuites contre son conseiller, le Professeur Franklin Nyamsi, l’ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Kigbafori Soro, en exil, dénonce un « prétendu détournement de fonds ».
Guillaume Soro, indique avoir « pris connaissance avec indignation du procès qui sera intenté, le 28 novembre 2024 au Tribunal correctionnel, par le procureur de la République à Rouen contre (son) conseiller, le professeur Franklin Nyamsi, Président de l’Association Crush Party de Paris ».
L’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, dénonce « de prétendus détournements de fonds et abus de confiance concernant ladite association », disant être « en parfaite connaissance de cause que ces accusations sont infondées et construites de toutes pièces ».
« L’Association Crush Party de Paris pour Guillaume Soro, domiciliée chez le professeur Franklin Nyamsi, a été créée et légalisée en France en 2019 par mon conseiller le professeur Franklin Nyamsi, sur mes propres instructions », explique l’ancien Premier ministre.
Selon M. Guillaume Soro, cette organisation vise à « servir de cadre de mobilisation citoyenne, de solidarité et de convivialité entre tous les sympathisants de la cause des libertés publiques africaines. Et c’est à ces objectifs qu’elle œuvre depuis lors ».
En outre, « toutes les collectes de dons effectuées pour soutenir nos rencontres citoyennes et pour d’autres causes solidaires par l’Association Crush Party de Paris ont été gérées avec rigueur, compétence et transparence par le Professeur Franklin Nyamsi », soutient-il.
Pour cette raison « je lui ai délivré un quitus de sa gestion financière dès que j’ai appris que la police de Rouen l’avait convoqué à ce sujet. Il n’en a détourné aucun fonds, les quêtes de dons volontaires organisées pour son soutien dans les épreuves judiciaires lui ont été normalement destinées », a-t-il noté.
« Il m’a entièrement rendu compte de toutes les opérations », atteste M. Guillaume Soro, qui rappelle que l’association a été créée sur ses instructions et pour le soutenir, et l’ensemble des fonds de l’association étant essentiellement constitués de fonds collectés via la plateforme GoFundMe.
Le professeur Nyamsi, président de l’Association « n’a jamais eu à gérer des cotisations de membres, car elles n’ont pas été activées », a-t-il poursuivi, affirmant que « toute poursuite pénale du procureur de la République de Rouen contre le président de Crush Party de Paris relève donc clairement du domaine du harcèlement et de la persécution politiques ».
« Il n’existe ni plainte de membre de cette association, ni désaveu du principal ordonnateur de sa création que je suis. Mieux encore, le président de l’association, seule personne habilitée à ester en justice pour le compte de l’association Crush Party de Paris, n’a pas déposé plainte contre lui-même », poursuit-il.
L’ancien chef du gouvernement ivoirien note que « depuis 2021, il est de notoriété publique que M. Nyamsi est dans le collimateur des autorités politiques françaises actuelles en raison de son engagement citoyen, intellectuel et militant pour l’émancipation de l’Afrique ».
« Pour le même engagement, j’ai été illégalement sommé en 2020 par le président français actuel de quitter le sol français. Il apparaît donc clairement que c’est la même logique répressive envers les Africains libres d’esprit qui se poursuit », martèle M. Soro.
AP/Sf/APA