Le Groupe parlementaire du PDCI à l’Assemblée nationale, appelle le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, à « engager de toute urgence un dialogue politique inclusif »,et entend sensibiliser et « solliciter la supervision des partenaires stratégiques et de l’ONU ainsi que de l’Union Européenne ».
Dans une déclaration publiée ce lundi 20 janvier 2025, le Groupe parlementaire PDCI à l’Assemblée nationale indique avoir « initié et poursuivra ses tournées auprès des ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire ainsi qu’auprès des parlementaires et institutions européennes » en vue d’obtenir des réformes du processus électoral.
Le Groupe parlementaire PDCI envisage de « sensibiliser les partenaires stratégiques de la Côte d’Ivoire sur les menaces qui pèsent sur la prochaine élection présidentielle d’octobre 2025 ». Et ce, afin d’ « obtenir leur appui pour l’instauration urgente d’un dialogue inclusif ».
Ce dialogue devrait permettre le traitement de toutes les questions inhérentes à l’organisation de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, souligne la déclaration qui renseigne que
Le PDCI veut, en outre, « solliciter des appuis techniques et financiers des partenaires de la Côte d’Ivoire dont l’ONU, l’Union Européenne pour booster le processus d’identification en vue d’une plus grande participation des Ivoiriens et Ivoiriennes au processus électoral ».
L’objectif visé, à n’en point douter, est d’atteindre le niveau de 12 millions d’électeurs sur la liste électorale contre 8 millions actuellement. Ce parti de l’opposition appelle également à une révision de la liste électorale en 2025.
Les parlementaires du PDCI à l’Assemblée nationale annoncent que la formation politique compte « solliciter un appui spécial de l’ONU et de l’Union Européenne pour le renforcement de la sécurité pendant la prochaine élection électorale en Côte d’Ivoire ».
Le parti entend aussi « solliciter la supervision des partenaires stratégiques et de l’ONU ainsi que de l’Union Européenne pendant tout le processus de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire » en vue d’un scrutin transparent.
Concernant le dialogue politique, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly a récemment fait savoir que les partis qui ont des préoccupations devraient se rapprocher des institutions, affirmant qu’ « il faut apprendre à faire fonctionner nos institutions ».
Selon un rapport de la mission d’expertise électorale de l’Union Européenne, la dernière élection présidentielle d’octobre 2020 s’est déroulée, « dans un contexte de forte tension, caractérisé par une absence généralisée de consensus sur les règles du jeu électoral », rappelle le PDCI.
Le rapport note que des tensions sont nées à la présidentielle de 2020 du fait notamment du boycott des candidats de l’opposition et l’absence de garde-fous nécessaires à une élection transparente. Par la suite, le scrutin a occasionné des morts et des blessés graves.
Poursuivant, le PDCI souligne que l’Action pour la promotion des droits de l’homme (APDH), avec l’appui de l’organisation Konrad Adenauer, a publié en 2018 un rapport d’analyse approfondie du processus de réconciliation, qui fait deux importantes recommandations.
L’APDH souhaite, premièrement, l’ouverture et le maintien d’un cadre plus large et plus formel d’un dialogue politique en institutionnalisant la représentation de l’opposition dans le cadre de ce dialogue et en établissant un agenda, à l’effet d’examiner toutes les questions conflictuelles d’intérêt national.
Deuxièmement, il est recommandé de « réformer sans délai la Commission électorale indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel dans le sens d’une plus grande indépendance, pour créer la confiance autour des organes en charge des élections ».
Cette étude a fait observer dans ses résultats que 62,21% des personnes enquêtées, sur la base de toutes les diversités ethniques du pays, n’avaient pas confiance dans les institutions en charge des élections en Côte d’Ivoire dont la CEI et le Conseil constitutionnel. Sur les 37,79% restantes, seules 20% affirment avoir totalement confiance dans ces organes électoraux.
AP/Sf/APA