Ce guide propose des ressources et outils pour que les acteurs du secteur public et privé intègrent l’approche genre dans leurs projets et leur gouvernance.
A la suite d’une étude, un guide a été produit par la FAO, permettant d’intégrer le genre dans la budgétisation et la planification par rapport à l’action climatique, a rapporté Innocent Gniza, le coordonnateur du Projet Scala au sein de la FAO Côte d’Ivoire.
Innocent Gniza s’exprimait en marge d’un atelier de restitution sur le genre et le changement climatique, qui se tient les 28 et 29 novembre 2024, à Grand-Bassam (Sud), dans le cadre du Programme SCALA, qui permet d’intensifier les ambitions climatiques de la Côte d’Ivoire.
« Le guide a été adopté il y a deux semaines et aujourd’hui, il s’agit de former les parties prenantes afin de l’utiliser pour les prochaines budgétisations et planifications dans leurs différentes structures », a fait savoir M. Innocent Gniza.
L’une des activités du projet, dira-t-il, a consisté à mettre en œuvre un guide sensible au genre dans la budgétisation et la planification de l’action climatique. Ainsi, deux filières ont été identifiées par des études, notamment « la filière anacarde et manioc comme étant des filières à potentiel de transformateur climatique ».
Il a expliqué que « le guide qui est produit prend en compte l’approche genre dans toutes les différentes étapes de la budgétisation et de la planification », soulignant qu’« à chaque niveau de la planification et de la budgétisation, il faut intégrer le genre ».
Dr Valérie Kouassi, consultante pour la FAO, a précisé que « l’objectif de cet atelier est de pouvoir former les acteurs qui interviennent sur les questions de changement climatique, de genre, au niveau de la planification et de la budgétisation ».
« Aujourd’hui, on se rend compte que la problématique du genre est non seulement transversale, mais elle est un élément de développement au niveau social, économique et politique », a fait observer Dr Valérie Kouassi, dans un entretien.
Il s’agit de faire en sorte que tous les acteurs qui interviennent sur la chaîne de la planification des projets soient formés, non seulement sur les questions de genre, mais également au changement climatique, afin d’intégrer le genre dans leurs projets et permettre aux projets de devenir durable, a-t-elle relevé.
Selon Dr Valérie Kouassi, l’élément fondamental, c’est le volet budgétisation parce que « souvent on peut élaborer des projets qui sont sensibles au genre » sans accompagner cela au plan financier. Pour elle, le genre permet de réduire les inégalités entre les hommes et les femmes dans leur rapport social.
La non prise en compte du genre peut « affecter la qualité des projets », c’est pourquoi il faut « s’assurer de prendre en compte les besoins des hommes et des femmes » afin de rendre le projet durable avec un fort impact, défend Dr Valérie Kouassi.
AP/APA