Le président du Comité de transition de la Fédération ivoirienne de Taekwondo (Fitkd), Dr Ali Diomandé, a énoncé samedi des griefs contre le non suivi des recommandations de la faitière mondiale, la World Taekwondo, dans la résolution de la crise.
Le représentant du collectif des 175 membres statutaires de la Fitkd, Dr Ali Diomandé a dénoncé la gouvernance du président de la Fédération ivoirienne de Taekwondo, Jean Marc Yacé, lors d’une conférence de presse.
Dr Ali Diomandé a souligné le mécontentement de ses pairs quant à la non application des recommandations de la World Taekwondo, notamment la mise en place d’un Comité de pilotage qui réunit toutes les parties au conflit.
Il en veut pour preuve la mise sur pied, le 20 janvier 2025 d’un comité de pilotage par le ministère délégué chargé des Sports et du cadre de vie, qui serait non inclusif. Pour lui, « une partie au conflit préside le comité et l’autre est totalement ignorée ».
« Le dialogue, méthode de résolution de conflits qui a toujours été une marque de fabrique de la Côte d’Ivoire moderne n’a pas sa place ici », observe-t-il. A cette instance créée, le président du Comité de transition de la Fitkd relève, par ailleurs, qu’aucune mission n’a été définie.
Face à « la gestion opaque des ressources de la fédération et des cas d’harcèlement sexuel qui entachent la crédibilité de l’institution sportive », le président du comité de transition a récusé l’Assemblée générale ordinaire de la Fitkd, tenue le 02 février 2025.
Il a traité l’Assemblée générale ordinaire (AGO) de la Fédération ivoirienne de taekwondo de « honteuse », parce qu’elle n’aurait pas répondu aux attentes des membres statutaires de l’organisation sportive.
« A l’AGO qui a eu lieu, il y a eu une incapacité de justifier les dépenses exagérément élevées (…) Dans le bilan moral, il n’a pas été fait cas de problème éthique qui existe au niveau du taekwondo et des problèmes de moralité de certains membres de la fédération », a déploré Dr Ali Diomandé.
Le président du Comité de transition a fait part également des tournées effectuées à Abidjan et à l’intérieur du pays afin d’informer les maîtres de salles et pratiquants de Taekwondo, de la crise qui prévaut et les voies de résolution.
Le collectif des 175 membres statutaires de la Fitkd, dira-t-il, désapprouve les agissements du secrétaire général de l’Union africaine de Taekwondo (Aftu), Balla Dieye, au motif qu’il ferait preuve de partialité dans la résolution de la crise, contrairement à la position de la World Taekwondo.
Cette crise de leadership que vit la Fédération ivoirienne de Taekwondo a été révélée au grand jour à l’issue de l’Assemblée générale extraordinaire de 175 membres statutaires de la Fitkd, tenue le 19 octobre 2024.
Comme reproches au comité directeur, figure la non tenue d’une Assemblée générale ordinaire pendant trois ans, contrairement aux statuts et règlements, ainsi que le laxisme observé sur des cas d’harcèlement sexuel et de « gabegie financière ».
AP/APA