L’émission, par l’Etat de Côte d’Ivoire, d’une nouvelle euro-obligation de 1,75 milliard de dollars, a attiré plus du double de la demande.
Une nouvelle levée de fonds de plus de 1 000 milliards de FCFA permettra à l’Etat de Côte d’Ivoire d’améliorer le profil de la dette du pays, en respectant les échéances de remboursement, et surtout d’accélérer les projets de développement.
La vente d’obligations de 1,75 milliard de dollars (1059 milliards de Fcfa) par la Côte d’Ivoire mardi permettra, en outre, au pays de « lisser son profil d’amortissement », selon S&P Global Ratings dans une note aux clients, rapporte Bloomberg.
L’émission d’obligations en francs CFA sur le marché international à trois ans, équivalente à 335 millions d’euros, sur le marché international, a marqué la première émission offshore libellée en monnaie locale, sur le continent africain.
Le service de la dette, le principal et les intérêts seront réglés en euros, bien que le risque de change sous-jacent soit supporté par les investisseurs. Cette opération permettra d’accroître la visibilité du marché des capitaux de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
S&P Global Ratings note que « la forte demande des investisseurs illustre la position de l’État ivoirien sur les marchés financiers et son accès à diverses sources de financement ». Cela montre, par ailleurs, des « perspectives économiques solides du pays ».
L’appétence et la confiance des investisseurs envers cette nouvelle euro-obligation témoignent de « la dynamique des réformes (du pays), de la consolidation budgétaire en cours », ainsi que des « avantages de l’adhésion à l’UEMOA. »
L’agence de notation financière, S&P, prévoit que l’économie de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, connaîtra une croissance moyenne de 6,7% sur la période 2025-2027. Le déficit budgétaire, lui, atteindra 3% du Produit intérieur brut en 2025, contre près de 7% en 2022.
La hausse des exportations d’hydrocarbures et des produits miniers, ainsi que l’industrialisation en cours, soutiendront la croissance économique, souligne S&P Global Ratings qui souligne que « la gestion proactive continue d’améliorer le profil de la dette du pays et de contenir les risques liés à l’encours de la dette. »
AP/Sf/APA