Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a eu une séance de travail avec le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, sur la coopération militaire bilatérale et les enjeux sécuritaires de la région.
M. Sébastien Lecornu, a, à l’issue de cette séance, présenté ce lundi 20 février 2023 ses compliments pour « les efforts remarquables qui sont accomplis par le président Ouattara, son gouvernement et par les forces armées ivoiriennes dans la montée en puissance de l’appareil de sécurité ici en Côte d’Ivoire ».
Selon lui, « l’armée de Côte d’Ivoire n’a rien à avoir aujourd’hui avec celle, il y a dix ans, au regard des décisions d’ordre politique et budgétaire qui sont prises ». En forte progression, l’armée ivoirienne « n’aura rien à voir dans dix ans » à sa stature actuelle.
Il a déclaré que cela « fait de la Côte d’Ivoire un pays de stabilité dans lequel on peut nourrir et documenter un agenda de sécurité demain », estimant que « la puissance d’équilibre régionale de la Côte d’Ivoire s’établit de plus en plus et c’est également quelque chose de très précieux ».
Peu avant cet échange avec le président ivoirien, et la séance de travail qui s’en est suivie, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, s’est entretenu avec le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Tené Birahima Ouattara, à son Cabinet.
« Avec le ministre d’Etat, nous avons souhaité avoir des temps réguliers de travail », a indiqué Sébastien Lecornu qui s’était rendu à Abidjan le 14 juillet 2022. Dans le déroulement de l’agenda bilatéral, le ministre d’Etat Birahima Ouattara est également allé à Paris, en automne.
« Me voici de nouveau à Abidjan, la fois prochaine c’est à Paris ; et dans trois à quatre mois nous allons garder ce rythme bilatéral pour faire un certain nombre de points sur des sujets qui nous préoccupent », a dit le ministre français des Armée.
« Évidemment, nous sommes revenus sur la situation de la sécurité dans l’ensemble de la sous-région, l’ensemble des pays qui entourent (la Côte d’Ivoire) ainsi que la sécurité maritime, des enjeux qui sont liés aux prédations de matières premières et aux narcotrafics », a-t-il poursuivi.
« On va essayer de nourrir cet agenda vu que le président de la République Emmanuel Macron nous a demandé de réfléchir à la ré-articulation de la présence française ici en Afrique, donc on va fonctionner sur deux jambes », l’une portant sur la formation et la seconde sur l’équipement, a-t-il insinué.
Le ministre français des Armées a annoncé que son pays envisage de dépêcher dans les semaines qui viennent un panel d’entrepreneurs français sous conduite de la délégation générale pour l’armement et de la banque publique d’investissement aux fins de faire des propositions à l’Etat de Côte d’Ivoire.
AP/APA