La ministre ivoirienne de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a pris part ce week-end, au siège des Nations Unies, à un panel sur la transformation de l’éducation dans le monde, en marge de l’Assemblée générale de l’organisation.
Au nom du gouvernement de Côte d’Ivoire, elle a égrené toutes les réformes entreprises relativement aux Objectifs pour le développement durable en son point 4 (ODD 4), lié notamment à l’éducation.
Mariatou Koné a présenté les acquis des États généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (EGENA) particulièrement l’axe 1 sur les 4 axes prioritaires, faisant savoir que pour cet axe, il faut activer 42 leviers pour transformer le système éducatif ivoirien.
Un an après la validation des conclusions des États généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, les recommandations sont déroulées par l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers différents programmes, pour dynamiser le système éducatif.
« Nous avons une feuille de route, une boussole pour une enveloppe globale de 1 million 400.000 dollars US (860,77 millions de Fcfa). Sur les 4 axes prioritaires, la priorité de l’axe 1 qui se dégage des EGENA est l’amélioration de l’apprentissage fondamental », a-t-elle relevé.
Concernant l’apprentissage fondamentale « nous pouvons dire que face à la crise des apprentissages en lecture et mathématiques dans l’enseignement primaire la Côte d’Ivoire a engagé une série de réformes, entre autres, l’amélioration des programmes et du processus d’enseignement et d’apprentissage », a-t-elle renseigné.
Dans ce contexte, son département ministériel a pris des mesures à savoir la révision des programmes éducatifs et des manuels scolaires subséquents. Elle mentionnera le retour de la méthode syllabique et de la dictée classique, l’augmentation du quantum horaire qui est passé de 1125 heures à 1280 heures par an.
Elle a fait état de l’adoption d’un nouveau régime pédagogique qui accorde 90% du temps aux disciplines fondamentales, dont 50% pour le français et 40% pour les mathématiques et les sciences ; ainsi que l’investissement dans l’alimentation scolaire en milieu rural.
La Côte d’Ivoire, poursuivra-t-elle, travaille au renforcement de la qualité du déploiement des ressources humaines sur l’ensemble du territoire. Cet effort est soutenu par le recrutement régulier et exceptionnel des élèves maîtres dans les Centres d’Animation et de Formation Pédagogique (CAFOP).
Les CAFOP ont été dotés de nouveaux référentiels de compétences. Cette année, 7.000 enseignants ont été recrutés au lieu de 5.000, ce qui a accru le renforcement du suivi, de l’encadrement et du redimensionnement des circonscriptions pédagogiques.
Avec l’appui des partenaires, plusieurs actions ont été entreprises, entre autres, la finalisation de la stratégie nationale des premiers apprentissages, la mise en œuvre du programme d’amélioration des premiers apprentissages, le développement de la stratégie nationale de formation continue des enseignants.
« Le pilier de la transformation de notre système éducatif en Côte d’Ivoire est la lutte contre les inégalités et l’exclusion du genre », a-t-elle souligné. Pour tous les enfants et particulièrement les filles la priorité leur est accordée afin de garantir leur droit à l’éducation, de les protéger et de créer les conditions liées à leur réussite.
Dans cet élan, dira-t-elle, « nous avons créé une direction spécifique pour les questions liées aux genres et la mise en place d’un cadre réglementaire ». Et d’ajouter : « notre leitmotiv, c’est une école de qualité et de mérite dans la transparence et l’équité ».
AP/APA