Au lendemain d’une marche de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) pour exiger la réouverture effective des classes, les journaux quotidiens ivoiriens parus, mercredi, sur l’ensemble du territoire national commentent la crise qui secoue le secteur éducation-formation depuis plusieurs semaines.
Le gel de comptes d’enseignants, les emprisonnements d’élèves, et la gestion barbare de la crise à l’école sont des signes de « la dictature » du pouvoir, placarde en Une Générations Nouvelles, donnant ensuite la parole à un syndicaliste pour étayer cette assertion.
« Geler les comptes bancaires pour raison de grève, c’est inédit dans le monde (…) Nous avons porté plainte », fait remarquer dans ce journal le porte-parole de la Coalition des syndicats du secteur éducation et formation de Côte d’Ivoire (COSEF-CI), Pacôme Attaby.
« Dans tous les pays du monde, la pratique oblige les travailleurs à suspendre leur mot d’ordre de grève quand il y a discussion », rétorque en couverture de L’Intelligent d’Abidjan, Jérôme Ourizale, un enseignant affilié au Syndicat autonome des enseignants du primaire public de Côte d’Ivoire (Saeepci).
Soir Info revient pour sa part sur la chaude journée d’hier en écrivant que des élèves ont délogé des policiers et saccagé un collège. Aussi poursuit le confrère, un mystérieux commando a attaqué des responsables syndicaux à la machette.
Ce qui fait dire à Le Nouveau Réveil que c’était la « guerre » dans les écoles, hier. Crise à l’école/ Etudiants, élèves et policiers s’affrontent : plusieurs blessés, renchérit Notre Voie à côté de Le Temps qui relate à son tour le film de cette folle journée à Abidjan et à l’intérieur où des élèves et étudiants ont « résisté à la charge des policiers » lors d’une marche de protestation organisée par la FESCI.
Pour Le Jour Plus, la FESCI a semé le trouble et la violence, hier, en attaquant et en menaçant des policiers et des directeurs d’écoles.
De son côté, LG Infos ouvre ses colonnes à l’église catholique qui interpelle le président Alassane Ouattara sur cette situation de blocage de l’école. A son tour Le Rassemblement s’intéresse aux propos de l’Inspecteur général de l’éducation nationale (IGE) Kourouma, qui, excédé par la posture des enseignants craque et prévient : « si l’école s’ébranle, ce ne sera pas l’école d’un parti ».
CK/ls/APA