Le pays, deuxième producteur africain d’huile de palme, vient de lancer un programme visant à améliorer la productivité dans les plantations villageoises, en vue de la compétitivité des chaînes de valeur de la filière.
Le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré, a lancé ce jeudi 20 juin 2024, à Yamoussoukro, le Programme palmier ivoire (PPI), visant à soutenir la compétitivité des exploitants agricoles et des entreprises dans les chaînes de valeur agricoles.
Initié par le Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET), ce programme qui vise le développement de plusieurs chaînes de valeur agricoles dont la chaine de valeur palmier à huile.
Le PPI a pour objectif l’amélioration de la productivité chez les petits producteurs. Plus de 1.500 jeunes issus de plus de 100 localités de production du palmier à huile qui ont été formés par des experts, aux nouvelles techniques, pour une production durable et responsable.
Ces jeunes devront à leur tour apporter un encadrement technique à 30.000 producteurs afin de permettre la démultiplication des bonnes pratiques qui intègrent également la gestion financière et l’utilisation des engrais biologiques.
« Vous êtes la priorité et l’avenir de ce pays. Le gouvernement ivoirien croit en votre potentiel et investit massivement dans votre réussite », a déclaré Mamadou Touré, soulignant l’engagement du gouvernement pour les jeunes.
Pour Arthur Coulibaly, coordonnateur du PCCET, le Programme palmier ivoire vient en réponse au besoin de développement des petites exploitations de palmier à huile communément appelées exploitations villageoises.
« Le Programme palmier ivoire est né d’un constat que nous avons fait, c’était qu’il y avait un écart de productivité assez important entre les plantations gérées par les petits producteurs qu’on appelle les plantations villageoises et les plantations industrielles », a fait savoir M. Arthur Coulibaly.
« Nous avons vu en cela un potentiel important pour apporter notre contribution aux efforts déjà existants pour améliorer la productivité dans les plantations villageoises. C’est dans ce sens que nous avons mis en place ce programme », a-t-il expliqué.
Selon le coordonnateur du PCCET, Arthur Coulibaly, ce programme, aligné sur les objectifs du PCCET, vise à développer la chaîne de valeur agricole dans les grandes zones de production du palmier à huile, à travers le pays.
« Nous voulons améliorer la productivité dans les plantations villageoises », a indiqué Arthur Coulibaly, devant 2.500 jeunes ayant pris part à la cérémonie de lancement du PPI, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, à Yamoussoukro.
Il s’est dit « ravi » de constater les premiers résultats du PPI à travers la formation des 1500 jeunes. Le PPI, faut-il le rappeler est mis en œuvre en collaboration avec l’entreprise Neper Ventures, qui était représentée à cette cérémonie par ses co-fondateurs Ange Pété et Issa Sidibé.
Les 1.500 jeunes formés à travers le Programme Palmier Ivoire, ont également bénéficié d’une formation civique dispensée à l’Académie des forces armées de Zambakro (centre). En outre, une convention entre l’Agence emploi jeunes et Neper Ventures a eu lieu dans l’optique de favoriser la formation et l’insertion professionnelle des jeunes dans le domaine agricole.
Financé par la Banque mondiale, le PCCET a bénéficié du soutien de l’institution par la voix de Rob Swinkels, coordonnateur des programmes macroéconomiques, secteur privé et financier, gouvernance et pauvreté à la Banque mondiale.
AP/APA