Les professionnels du cadre bâti ont réfléchi, du 12 au 16 décembre 2023, au Parc des expositions d’Abidjan sur la problématique de l’architecture durable et l’industrie locale du bâtiment.
« L’on ne peut pas faire du copier-coller pour résoudre les défis de durabilité urbaine », a déclaré le directeur de Cabinet, M. Alexandre Kouamé, représentant le ministre ivoirien de la Construction, du logement et de l’urbanisme, à la clôture de la 9e édition du Salon de l’architecture et du bâtiment (ARCHIBAT).
« Nous devons pouvoir, en intelligence et avec toutes les composantes de notre société et sur la base des expériences existantes, construire nos propres modèles urbains », a affirmé le directeur de Cabinet du ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme
Selon M. Alexandre Kouamé, « si un consensus se dégage des échanges, c’est bien celui du thème autour de cette édition : Architecture durable et industries locales du bâtiment ». Et ce, « à l’unanimité de tous les acteurs du secteur ».
Par conséquent, dira-t-il, « toutes les parties prenantes doivent travailler en parfaite intelligence pour l’atteinte de ces objectifs liés à l’architecture durable ». Avec la forte urbanisation, le ministère de tutelle insiste sur le rôle des acteurs du secteur.
Les concepteurs du milieu bâti urbain doivent proposer « une architecture résiliente face au changement climatique avec l’utilisation raisonnée des ressources naturelles ; la minimisation de l’impact écologique sur l’environnement et le respect de l’écosystème », a-t-il insisté.
Il a, en outre, appelé les urbanistes à « épouser la ville intelligente » dans leurs projets, estimant qu’il faut « bâtir des villes intelligentes avec le concours des professionnels du secteur, ce qui suppose d’anticiper sur le futur ».
Le directeur de cabinet du ministère de la Construction a soutenu que le schéma urbain doit prendre en compte le transport en commun, la mobilité douce, ainsi que l’architecture de proximité, l’agriculture urbaine et périurbaine.
Alexandre Kouamé a, par ailleurs, soutenu que « la production de matériaux locaux est indispensable pour une architecture durable », car elle « permet de valoriser les ressources naturelles du pays, de réduire la production de carbone liée au transport et de réduire les coûts de construction ».
En Côte d’Ivoire, 53% de la population vit en zone urbaine. Ce salon vise à modestement à la création d’un écosystème favorable aux acteurs du cadre bâti, qui intègre désormais la problématique du développement durable mais aussi de l’intégration des produits locaux dans l’industrie du bâtiment.
M. Ismaël Boga-N’Guessan, le Commissaire général du salon ARCHIBAT 2023, s’est réjoui de ce que de nouveaux exposants ont rejoint cette aventure qui dure maintenant 16 ans. Quelque 154 exposants ont occupé le Hall d’une superficie de 7.200 m2.
AP/APA