L’ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro (51 ans), en exil depuis 2019, se prononce sur son avenir politique, la présidentielle de 2025, son état de santé et son moral, à l’occasion de son anniversaire.
Dans une vidéo où il répond à des questions de ses proches collaborateurs, Guillaume Soro qui souffle sa 51e bougie, affirme s’être « astreint à une cure de silence » parce que cela s’imposait. Des mois qui ont servi à « un grand travail de réflexion pour la construction de (son) mouvement (GPS) ».
« Je me sens très bien », a déclaré l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, qui confie avoir repris les choses en main concernant sa santé. Pendant ces trois ans d’exil, il a parcouru l’Amérique, l’Europe et le Moyen-Orient.
En transit à Dubaï, en juin 2022, il rapporte qu’un « badaud » lui a pris une « photo furtivement » et publié sur les réseaux sociaux, avant d’ajouter que durant ces temps où il s’est « abstenu de prendre la parole », il a « noué des contacts, participé à des réunions et à des rendez-vous privés ».
Guillaume Soro a été condamné à perpétuité par la justice ivoirienne pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Pour lui, « ni la prison, ni l’exil, ne sont un frein à une carrière et à un destin politique ». Il assure que quand la liberté rentrera dans son pays, il rentrera.
Il a fait savoir que Félix Houphouët-Boigny, le premier chef de l’Etat ivoirien, a connu l’exil quand les colons ont voulu l’arrêter, mais il est devenu président, de même que l’ex-président Laurent Gbagbo qui a vécu l’exil durant des années.
Pour lui, l’exil n’est pas facile, mais il permet toutefois à l’homme politique de se forger. Il déplorera le fait qu’on demande à ses compagnons de le « renier » ainsi que leur amitié, mais admet que « ce sont les aléas de la vie d’un homme politique ».
Malgré son exil, Guillaume Soro estime qu’ « il n’y a pas de raison » qui l’empêcherait de se présenter à la présidentielle ivoirienne d’octobre 2025, estimant que son mouvement est « capable de relever les défis de la présidentielle ».
« Je rentrerai en Côte d’Ivoire quand la liberté rentrera, quand on aura une politique nationale aseptisée », a-t-il insisté, se disant « confiant, optimiste » et « sûr » que son destin s’accomplira tôt ou tard, en allusion à la conquête du pouvoir d’Etat.
AP/APA