L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a exhorté lundi près de 500 partisans qu’il a nommé dans les structures de son nouveau parti, le PPA-CI, à « travailler » et à aller implanter le parti à travers la Côte d’Ivoire.
Présent à la première réunion du secrétariat général du PPA-CI, au siège du parti à Cocody-Attoban, dans l’Est d’Abidjan, Gbagbo a déclaré avoir souhaité la présider pour la « mettre immédiatement au travail ».
« Le principal message que je voudrais lancer, c’est de se mettre immédiatement au travail », a dit M. Gbagbo, indiquant avoir nommé « à peu près 500 personnes entre les membres du secrétariat général et toutes les structures qui existent y compris le CSP (Conseil stratégique et politique) ».
Selon l’ancien président ivoirien, « on ne peut pas nommer une telle masse d’hommes sans la moindre erreur, mais il faut travailler même ceux qui n’ont pas été nommés parce que des taches nombreuses vous attendent ».
« Faites-mentir ceux qui disent qu’on a eu tord de vous nommer, en travaillant et en obtenant des résultats. Aller travailler, allez implanter le parti », a lancé M. Laurent Gbagbo, qui a avoué qu’il est « prêts à les corriger » et à recevoir tous ceux qui ont des reproches à faire sur ces nominations.
« Je vous engage à travailler, un parti qui n’existe pas sur le terrain n’est pas un parti », a-t-il insisté, confiant que de retour à Abidjan le 17 juin 2021, après sa sortie de la prison de la Cour pénale internationale, il observait depuis Bruxelles la vie politique en Côte d’Ivoire et celle de son parti.
« La chose qui m’a le plus frappé (…) il y avait des camarades qui étaient inamovibles dans des fiefs », a-t-il poursuivi, ajoutant que « pour qu’un parti attire, il faut qu’il secrète la vie, car c’est la vie qui appelle les êtres humains ».
Il a mentionné que l’arrivée des jeunes dans le nouveau parti, le PPA-CI, « ne signifie pas la mort des vieux, et les nouveaux (nommés) ne signifie pas la mort des anciens, moi, je suis un ancien, je suis là ».
« Occuper un poste, ce n’est pas la fin de tout », a-t-il souligné cela à l’endroit des jeunes, ajoutant qu' »occuper un poste, c’est le commencement, c’est à partir de ce moment que vous devez commencer votre carrière, (car) on forge sa carrière politique soi-même ».
« Dès l’instant où on vous a mis à un poste, vous devez gagner pour être l’enfant chéri du parti. Les jeunes gens, on ne vous à pas mis là pour occuper des postes, mais pour travailler, en travaillant, vous construisez votre carrière et celle du parti », a-t-il conseillé.
M. Gbagbo a fait observer qu’il n’y a pas assez de femmes dans le parti. Pour ce faire, « il faut attirer les femmes vers nous pour le travail politiques. Il faut au moins 30% de femmes dans chaque structure du parti ».
Évoquant la situation des prisonniers de la crise postélectorale de 2010-2011, M. Gbagbo a assuré qu’il va s’atteler à la libération de ceux qui sont dans les geôles. Il a salué libération dé Koua Justin disant que « c’est bien mais ce n’est pas assez ».
« Pourquoi il y a des prisonniers militaires dans notre pays, je ne peux pas accepter cela. Je ne comprends pas, je suis venu, j’ai plaidé, mais on ne m’a pas assez entendu, je vais continuer à plaider jusqu’à ce qu’ on entende », a-t-il martelé.
M. Hubert Oulaye, président du Conseil stratégique et politique, a noté que les attentes légitimes du peuple commandent une entrée urgente dans l’arène politique en se dotant un appareil de direction capable de relever les grands défis auxquels le pays doit faire face.
« Le souci à la base de la constitution de l’équipe de direction qui a reçu ce jour les orientations et les consignes fermes, se résument en deux points: rajeunissement et efficacité », a -t-il relevé. Plus de 70% de jeunes ont été promus au sein du staff de direction du PPA-CI.
Le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) a été porté sur les fonds baptismaux les 16 et 17 octobre 2021 à Abidjan, en présence de milliers de partisans. Il se veut une formation panafricaine et souverainiste.
AP/ls/APA