La Coalition des syndicats du secteur éducation et formation de Côte d’Ivoire (COSEF-CI), qui observe depuis deux semaines un arrêt de travail pour réclamer des indemnités de logement, a reconduit samedi, en Assemblée générale, son mot d’ordre de grève « jusqu’à nouvel ordre ».
Suite aux interventions des membres, « la tendance est sans appel, l’Assemblée adopte la reconduction immédiate de la grève (…). La grève se poursuit jusqu’à nouvel ordre », a déclaré le porte-parole de la COSEF, Pacôme Attaby, lors de la rencontre qui s’est tenue dans une école primaire à Yopougon, à l’Ouest d’Abidjan.
Pour le mois de janvier qui vient de s’achever, une ponction a été faite sur les soldes des enseignants grévistes, estimée à «30.000 Fcfa, 50.000 Fcfa et d’autres plus de 70.000 Fcfa », ont fait savoir certains membres de la coalition syndicale, quelque peu remontés.
« Les menaces de suspension de salaire et de ponction n’entament en rien notre détermination à offrir aux enseignants de Côte d’Ivoire, cette année 2019, des indemnités de logement revalorisées », a dit à la presse M. Attaby, en marge de l’Assemblée générale.
Il a souhaité que le gouvernement ouvre les négociations, qui jusque-là n’ont pas encore eu lieu. Et ce, depuis le début du mouvement de grève qui a paralysé les cours dans plusieurs villes du pays, surtout à l’intérieur du territoire national. À Abidjan, 11 établissements ont « résisté » sur 36.
« S’il n’y a pas d’indemnités de logement, il y aura une année blanche », a-t-il lancé. Les enseignants du primaire et ceux du premier cycle du secondaire en Côte d’Ivoire ont 40.000 Fcfa d’indemnité de logement, tandis que ceux du second cycle de l’enseignement secondaire ont 50.000 Fcfa.
« Pour tous les enseignants du secondaire, tout grade confondu, nous demandons 180.000 Fcfa d’indemnité de logement et pour les enseignants du primaire, nous demandons 120.000 Fcfa sans indexation», a-t-il poursuivi.
La COSEF demande « la suppression des cours de mercredi matin au primaire et la rémunération de toutes les primes liées aux examens scolaires y compris l’instauration de l’intendance intégrée aux centres d’examen de sorte qu’on n’aille plus exposer les enseignants dans les trésors », a-t-il affirmé.
« Nous demandons aussi la rémunération de la surveillance des examens à 5.000 Fcfa jour », a ajouté Pacôme Attaby, faisant remarquer qu’actuellement les enseignants surveillent « gratuitement » les examens scolaires, alors que selon lui «c’est une mission pour le compte de l’Etat ».
M. Attaby a par ailleurs appelé à la « suppression de l’emploi d’Instituteur adjoint (IA) » et que toux ceux qui sont déjà en fonction soient reclassés à l’emploi d’Instituteur ordinaire (IO) suivant un mécanisme d’examen.
AP/ls/APA