L’ex-Première dame a appelé mercredi à la création d’un deuxième organe électoral constitué de personnalités neutres à équidistance de tous les partis politiques.
Simone Gbagbo a émis l’idée de la mise en place d’un Observatoire des élections au nom de la Synergie pour le Dialogue et la Réconciliation (SDR), une plateforme de formations politiques et de mouvements de la société civile. Objectif : garantir l’organisation d’élections libres et transparentes.
S’exprimant face à la presse, l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire a souhaité au cas échéant qu’aucun représentant de la mouvance présidentielle et de l’opposition ne fasse partie de cette structure.
Dans le but d’assurer leur indépendance, Simone Gbagbo a estimé que les membres dudit Observatoire des élections doivent bénéficier d’« un statut particulier avec des salaires et des moyens conséquents ».
Simone Gbagbo a également déclaré qu’il est « impératif de réviser en profondeur
la liste électorale », car elle comporte « de graves irrégularités qu’il faut corriger ». Au sujet du dialogue politique, tenu du 16 décembre 2021 au 4 mars 2022 à l’initiative du gouvernement ivoirien, elle a souligné que cette initiative « n’a pas laissé de place à la démarche démocratique qui devait permettre d’organiser de véritables échanges entre politiques et non politiques ».
« Certains partis, mouvements politiques et des organisations significatives de la société civile n’ont pas été invités », a fustigé l’ex-Première dame, avant de soutenir qu’à l’avenir, un tel événement doit réunir toutes les composantes de la nation.
La 5e phase du dialogue politique, selon Simone Gbagbo, « a été contrôlé et dirigé par le gouvernement qui était en position de juge et partie ». De plus, a-t-elle fait observer, ces discussions visaient seulement à régler des problèmes politiques, occultant de nombreuses questions sociales qui sapent la cohésion nationale.
Enfin, l’ex-Première dame a salué la décision pour le retour en Côte d’Ivoire de Charles Blé Goudé, mais est restée sur sa faim par rapport au sort de Guillaume Soro.
AP/ls/id/APA