La noix de cajou est une culture essentielle pour la Côte d’Ivoire avec une contribution à hauteur de plus de 9% au Produit intérieur brut (PIB) du pays.
Avec l’implantation d’unités industrielles, le pays a « déjà atteint, à ce jour, plus de 25% de transformation de noix », a renseigné ce samedi 22 juillet 2023, le président de l’Organisation de l’interprofession agricole de la filière anacarde, M. Soro Bêh.
M. Soro Bêh s’exprimait à l’occasion d’une journée d’hommage et de reconnaissance de milliers d’acteurs des filières coton et anacarde au président de la République, Alassane Ouattara, pour ses actions de soutien et de développement de la filière, dans la ville de Ferkéssédougou (nord).
De 350.000 tonnes en 2010 à plus de 1.040.000 tonnes produites en 2021, l’anacarde est devenue le deuxième produit agricole d’exportation de la Côte d’Ivoire. Lors de la campagne 2017, ce sont plus de 508 milliards Fcfa de revenus qui ont été redistribués aux producteurs.
Une transformation de 50% de cajou visée en 2030
La Côte d’Ivoire ambitionne, à l’horizon 2030, de transformer 50% de sa production nationale de noix de cajou avec des produits plus compétitifs sur le marché international. Le pays accroît, dans cet élan, les unités de transformation à travers le pays.
Dans sa politique de transformation, le gouvernement ivoirien ainsi a mis en place un Centre d’innovation et des technologies de l’anacarde (CITA) pour permettre à la Côte d’Ivoire de disposer d’un outil performant de formation et d’assistance technique.
A cela, s’ajoute la mise en œuvre du Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne des valeurs de l’anacarde (PPCA). Ce programme, d’un cout de 200 millions de dollars (……Fcfa) vise à renforcer la gouvernance du secteur.
Ces différents appuis, selon le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kobenan Kouassi, ont fait de la filière anacarde un véritable levier de développement économique et social avec une contribution de plus de 9% au PIB en 2022.
Le ministre Adjoumani a admis que « la commercialisation a été difficile » pour la campagne 2022-2023, mais l’Etat soutiendra la filière en vue de maintenir son équilibre, en dépit des contingences au plan international.
Le président de l’Interprofession anacarde, Soro Bêh, a fait observer que le ralentissement de la vente de la noix de cajou est « un incident de parcours », une situation due d’ailleurs au marché international, où des usines au niveau des pays consommateurs ont fermé.
Plus de 60 milliards Fcfa de subvention à la filière coton
Produit par de petits planteurs opérant sur des exportations familiales, l’exploitation cotonnière est repartie dans plus de 5.000 villages et campements de 23 départements du pays. La production du coton est pratiquée sur une importante partie du territoire ivoirien.
Aujourd’hui, les recettes annuelles d’exportation du coton sont estimées à près de 100 milliards de Fcfa, a indiqué Dr Adama Coulibaly, le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, organe de régulation de la filière.
L’Etat de Côte d’Ivoire, dira-t-il, a apporté aux acteurs de la filière pour la campagne 2022-2023 « une subvention au prix de cession des intrants aux producteurs d’un montant de plus de 39 milliards Fcfa et 29 milliards Fcfa pour la prise en charge d’une partie de leur crédit agricole ».
Le ministre Adjoumani a relevé sans ambages que pour la campagne, en cours, « les jassides ont fait des ravages », tout en rassurant que le Centre national de recherche agronomique (CNRA) est « en train de faire des recherches afin de chasser ces insectes destructeurs ».
Le président de l’INTERCOTON, Soro Moussa, a salué les réformes opérées par les autorités depuis 2013 et qui ont d’ailleurs permis une remontée de la filière avec une croissance soutenue sur l’ensemble des paramètres.
Le coton, quatrième produit agricole d’exportation du pays après le cacao, l’hévéa et le cajou, représente 7% des recettes d’exportation et contribue pour 1,7% au PIB. La production de coton est passée de 310.114 tonnes pour la campagne 2015-2016 à 539.623 tonnes en 2021-2022.
AP/APA