La FAO exhibe la méthode d’obtention de cette une protéine animale issue de biodéchets, à la 6e édition du Salon de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA), qui se tient du 29 septembre au 8 octobre 2023.
« On utilise des biodéchets broyés pour alimenter des larves de mouches soldats noires, et au bout de 12 à 14 jours, ces larves-là arrivent à maturité. On va les recueillir, les sécher et les broyer pour constituer une farine riche en protéine qu’on incorpore dans l’alimentation des animaux », explique Maurice Konan Brou, spécialiste environnement à la FAO.
A travers la bioconversion des biodéchets, dira-t-il, « on obtient un digestat qui est un puissant fertilisant qu’on peut utiliser sur la croissance des végétaux. Et, tout ce processus est inscrit dans l’Initiative ville verte qui est promue par la FAO ».
La FAO accompagne le District d’Abidjan dans le cadre de la vulgarisation de la bio économie circulaire, qui consiste à utiliser des larves de mouches soldats noires pour transformer les biodéchets ménagers de sorte à obtenir des larves.
Ces larves, à la suite, vont constituer une source de protéine dans l’alimentation animale et également obtenir des biofertilisants pour la croissance des végétaux, poursuit-il, mentionnant que cette technique vise à participer à la souveraineté alimentaire.
Le problème clé dans l’alimentation animale, c’est la source de protéine, renseignera-t-il, faisant savoir que sont utilisés soit des résidus d’anacarde, soit du soja ou du poisson, des éléments qui entrent en compétition avec l’alimentation humaine.
La FAO réfléchit, de ce fait, à trouver une alternative de sources de protéines qui ne rentrent pas dans l’alimentation humaine. L’utilisation des larves de mouches soldats noires constitue une alternative vraiment sûre de protéine pour l’alimentation animale.
« Les mouches soldats noires sont des mouches qui ont pour particularité de ne plus se nourrir, mais de seulement boire de l’eau et se reproduire. Ainsi, les larves sont récupérées pour transformer les biodéchets en fertilisants », a-t-il partagé.
L’organisation onusienne est accompagnée par le Centre national de recherches agronomiques (CNRA) qui fait les analyses. Selon M. Brou, avec 500 grammes d’œufs par jour, on arrive à avoir 2 tonnes de larves en 12 jours et 5 tonnes de déchets transformés.
AP/APA