La FAO a organisé, ce mardi 24 septembre 2024, à Abidjan, un atelier de restitution et de validation des travaux des consultants pour l’élaboration du Programme territorial « villes vertes » sensible au genre en Côte d’ivoire.
L’atelier financé par la FAO a permis à la Côte d’Ivoire de faire une consultation des parties prenantes en vue de la finalisation de la rédaction du Programme territorial « villes vertes » sensible au genre (PT Villes vertes), assorti d’une stratégie de financement et de mise en œuvre.
Dans le cadre de ce projet, un Programme de coopération technique a été conçu et financé par la FAO en vue de l’élaboration du Programme territorial Villes vertes sensible au genre en Côte d’Ivoire (PT Villes Vertes), conduit par l’Institut de l’économie circulaire d’Abidjan (IECA).
Le Programme territorial « Villes vertes » sensible au genre vise à développer un nouveau modèle de développement urbain résilient et durable, axé sur la lutte contre le gaspillage de la ressource, la consommation responsable et l’écocitoyenneté.
Il devrait également permettre « le rallongement de la durée d’usage des biens et des équipements, la fourniture des services en lieu et place de l’achat, la valorisation des déchets, l’employabilité et l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes ».
La Côte d’Ivoire, à l’instar de nombreux pays d’Afrique sub-saharienne, connaît actuellement une croissance démographique urbaine soutenue de 3,4% par an. Ce rythme est même sans précédent, car il s’inscrit dans le temps (+2,8% par an sont attendus en 2050).
L’on observe, d’ailleurs, une croissance démographique des zones rurales à un rythme important, mais plus modéré. Cette forte croissance pose des défis majeurs en termes d’urbanisme, mais requiert une anticipation sur la gestion durable des ressources.
Le chargé des programmes de la FAO, Dr Kanga Kouamé, a insisté sur la nécessité d’agir, d’autant plus qu’une concurrence « notoire » existe entre l’urbanisation et l’agriculture, notamment autour de la thématique de l’affectation des terres urbaines et périurbaines.
« Nous devons tous revoir notre mode de production et de consommation des ressources, tout en privilégiant des solutions basées sur la nature, voire explorer de nouveaux horizons en termes de systèmes de production surtout alimentaires », a-t-il recommandé.
Pour lui, cette initiative Villes vertes s’annonce novatrice et prometteuse en termes de création d’emplois smart et durables pour les couches les plus vulnérables et permettra une autonomisation au profit des femmes et des jeunes.
Dr Kanga a fait savoir qu’à l’issue des travaux, un document stratégique inclusif qui sera produit, devrait être utilisé et adressé à tous les guichets ouverts par la communauté internationale pour le financement du changement climatique.
Le point focal Villes vertes de l’IECA, M. Léopold Akon, a souligné que les besoins des résidents des villes sont énormes, évoquant l’accès à une alimentation saine et biologique, la reconnexion à la nature, la gestion des déchets et la gouvernance locale inclusive.
M. Akon a fait remarquer que les écosystèmes naturels et agricoles tiennent une place importante pour protéger les nappes et sécuriser les approvisionnements en eau, ainsi que pour réguler la température urbaine et les inondations.
Par ailleurs, il partagera que ces facteurs écologiques sont nécessaires pour développer des emplois, pour contribuer à l’économie circulaire du territoire, notamment en valorisant les déchets et pour offrir un cadre de vie sain aux riverains.
Il a rappelé que dans le processus d’élaboration de ce programme, une mission prospective composée des consultants de l’IECA et de la FAO, avait été menée en 2022 à Abidjan, Yamoussoukro et Man (Ouest) pour évaluer la faisabilité du PT Villes vertes.
Depuis le 14 juillet 2024, une mission composée des consultants de la FAO et des points focaux du District autonome d’Abidjan, des Districts des savanes, des montages, du Bas Sassandra et du Sassandra-Marahoué, a permis de recueillir des données de terrain pour profiler le programme.
AP/Sf/APA