Le vice-président de la Banque africaine de développement (BAD) en charge de la gouvernance économique, Célestin Monga, s’est dit vendredi « choqué » du non-enregistrement de 1,7 million d’enfants à l’état civil en Côte d’Ivoire, face à la presse à Abidjan.
« J’ai été choqué quand j’ai lu cet article » où la Première dame de Côte d’Ivoire Dominique Ouattara parlait « dans des journaux, il y a deux mois, de 1,7 million d’enfants qui sont nés dans ce pays et qui n’ont pas été enregistrés » à l’état civil, a dit M. Monga.
M. Monga, économiste en chef de la BAD, s’exprimait au siège de l’institution à Abidjan, à l’occasion d’une conférence de presse qui a porté sur les guichets de financement de la banque et de la 54è Assemblées annuelles de la BAD prévues du 11 au 14 juin 2019 à Malabo.
La Côte d’Ivoire a connu en 2010-2011 une grave crise postélectorale qui a fait plus de 3.000 morts dans le pays. Ce conflit et la crise politico-militaire de 2002 ont entraîné des difficultés dans l’enregistrement des naissances.
Plusieurs enfants sur le continent africain vivent en dehors de toutes les statistiques de leur pays, toute chose qui rend complexe la fiabilité des données sur les populations et les projections en termes de développement des infrastructures.
« J’ai essayé de vérifier dans mon pays et j’ai pu voir que c’est la réalité dans tous les pays, où il y a un grand nombre de personnes qui n’ont pas d’actes de naissance », a poursuivi l’économiste en chef de la BAD.
Ce problème, dira-t-il, est consécutif à des contraintes financières et de capacité. C’est pourquoi la BAD a mis en place « l’autoroute de l’information africaine », une plateforme permettant de donner des statistiques dans tous les domaines.
L’Afrique est confrontée à beaucoup de défis. Et, l’une des missions de la BAD est de contribuer à la réduction de la pauvreté et impulser le développement du continent. Au cours des Assemblées annuelles à Malabo, le Conseil et les gouverneurs examineront de nouvelles stratégies pays.
AP/ls/APA