Les Eléphants de Côte d’Ivoire jouent gros cet après-midi (16 GMT) face aux Brave Warriors (Guerriers courageux) de Namibie au stade du 30 juin du Caire pour la 3è et dernière journée du groupe D de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football.
Avec une victoire et une défaite, les Ivoiriens totalisent 3pts+0 après deux journées. Un bilan qui ne leur assure pas la qualification pour les 1/8è de finales. D’où le match de ce jour se présente comme un quitte ou double.
L’équation est simple. Battre la Namibie pour arracher cette qualification. Tout autre résultat pourrait compromettre leurs chances de poursuivre l’aventure égyptienne. « Nous devons gagner le match. Nous sommes des chiens affamés », a indiqué le défenseur Wilfried Kanon en conférence de presse d’avant-match.
Pour atteindre cet objectif, le sélectionneur Ibrahim Kamara annonce des « changements » en apportant de « la fraîcheur au milieu et en attaque ». Les Eléphants ont leur destin au bout de leurs pattes. Quitte à eux de barrir avec toutes leurs forces au risque de regagner, prématurément, la maison la trompe entre les pattes.
Cette éventualité n’est pas du goût des supporters. « Après la défaite devant le Maroc, les Eléphants doivent gagner ce match. C’est un impératif s’ils veulent avancer dans la compétition », prévient Fatoumata Doumbia prédisant une victoire 2-0 pour la Côte d’Ivoire.
« Nos joueurs aiment se mettre en difficulté toujours. Ils auraient pu nous éviter cette situation de calcul de probabilité s’ils avaient battu le Maroc. Bon, je ne crois plus en cette équipe », peste, pour sa part, Richmond Kouamé, chirurgien-dentiste, évoquant même « une possible victoire de la Namibie » pour « nous renvoyer à la maison ».
Pour Dramane Koné, si la Côte d’Ivoire veut passer « il faut que le coach Ibrahim Kamara revoie sa copie en alignant des joueurs qui peuvent mouiller le maillot sinon, nous aurons nos yeux pour pleurer une élimination qui se profile à l’horizon ».
Les Namibiens qui ne sont pas encore éliminés, vont « jouer crânement leurs chances. Il ne faudra pas les sous-estimer. Autant que nous, ils aspirent, également, à une qualification. Ce qui rend le match complexe pour les Ivoiriens », indique Jules Claver Amani, ex-footballeur.
« Que les garçons sachent que c’est le match qu’on ne doit pas rater », conseille-t-il, pronostiquant une victoire (2-1) pour la Côte d’Ivoire.
Sur place au Caire, des supporters ivoiriens du CNSE (Comité national de soutien aux Eléphants) sont entre doute et espoir après que le ministère des Sports leur ait demandé de « libérer les chambres et de se tenir prêts à partir directement à l’aéroport pour le vol retour », écrit le journaliste sportif-bloggueur, Fernand Dedeh sur sa page officielle Facebook.
Ces supporters s’expliquent, difficilement, ce « pessimisme » du ministre ivoirien des sports qui « prédit une défaite » de la sélection nationale face à la Namibie. Ce que réfute le mis en cause interrogé par le même confrère.
Pour le ministre Paulin Danho, « les billets d’avion ont été établis depuis Abidjan. Et tout le monde le savait. Après le premier tour, tout le monde retournait au pays le 2 juillet. Quel que soit le résultat », rapporte le journaliste-bloggueur.
« (…) ce n’est pas être pessimiste que de le dire, si l’équipe perd, tout le monde doit être dans l’avion pour le vol retour », insiste Paulin Danho soulignant, cependant, que « si nous gagnons, et je sais que la Côte d’Ivoire va gagner, ils réintègrent les chambres et nous faisons la fête et préparons la suite », lit-on sur la page officielle du confrère.
HS/ls/APA