Le gouvernement Bissau-guinéen a remis ce mercredi 100 motocyclettes aux forces de sécurité du pays pour améliorer le contrôle des frontières avec le Sénégal et la Guinée-Conakry dans le cadre de la lutte et la prévention de la nouvelle pandémie de coronavirus.
Le premier-ministre bissau-guinéen, Nuno Gomes Na Biam, a affirmé que le gouvernement a livré ces motos au ministre de l’Intérieur pour renforcer le travail des agents déployés à ces frontières.
Nuno Nabian a souligné que les populations devraient suivre les recommandations des autorités et rester chez elles.
Le chef du gouvernement a salué le « brillant travail » accompli par les forces de sécurité et de défense concernant le « contrôle de la population » afin d’éviter la propagation du virus.
Plusieurs citoyens bissau-guinéens ont dénoncé le recours excessif à la force par les forces de sécurité pour empêcher les populations de se déplacer dans la capitale Bissau et dans les principales villes du pays.
L’action de la police a déjà conduit le gouvernement à présenter des excuses à la population, tout en précisant que l’état d’urgence n’est pas une « carte blanche » pour le recours systématique à la violence contre la population.
Dans sa déclaration à la presse, Nuno Gomes Nabian a également évoqué la possibilité de fermer les voies vers l’intérieur du pays, pour éviter la propagation du virus dans les régions jusque-là épargnées.
Pour cette raison, Nabiam a souligné l’intérêt d’un tel travail préparatoire « pour ne pas permettre le mouvement de personnes vers l’intérieur ».
Selon les données publiées lundi par les autorités sanitaires, la Guinée-Bissau compte 33 cas confirmés, alors que les suspects sont estimés à un millier.
Pour contenir la propagation du nouveau coronavirus, le gouvernement bissau-guinéen a pris plusieurs mesures dont l’état d’urgence, l’isolement social et la limitation de la circulation des personnes et des véhicules entre 07h00 a 11h00 heures du matin.
NM/Dng/APA