Au total, il y a eu 76 témoins à son procès qui a débuté en juillet 2020.
Le 26 juin 2024 à 12 heures (heure locale de La Haye) et 10 heures du Mali, la Cour pénale internationale (CPI) rendra son verdict dans l’affaire Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud. Cet événement marquera la première fois que des crimes sexuels sont jugés dans le cadre des violences au Mali.
Al Hassan, ancien commissaire islamique de Tombouctou en 2012, est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, y compris des violences sexuelles. Débuté en juillet 2020, son procès a impliqué 52 témoins de l’accusation, 22 témoins de la défense et deux témoins des représentants légaux des victimes, représentant 2196 victimes.
Le jugement, rendu par le juge président Antoine Kesia-Mbe Mindua, la juge Tomoko Akane et la juge Kimberly Prost, sera retransmis en direct sur le site Internet de la CPI. À l’issue de ce procès, Al Hassan pourrait être acquitté ou condamné, avec la possibilité pour les parties de faire appel du jugement.
Ce jugement intervient après celui de Mahdi el Faki, reconnu coupable des crimes qui lui étaient reprochés et condamné à 9 ans d’emprisonnement le 27 septembre 2016. Sa peine a été réduite de deux ans en raison de sa bonne conduite, ce qui lui a permis de recouvrer la liberté le 18 septembre 2022, au lieu de septembre 2025. M. Al Mahdi avait été reconnu coupable de crimes de guerre pour la destruction de monuments historiques et religieux à Tombouctou entre le 30 juin et le 11 juillet 2012. Ce procès était le premier au niveau international concernant la destruction de monuments historiques et religieux, et la première affaire de la CPI où l’accusé a reconnu sa culpabilité.
L’issue du procès d’Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, prévue pour le 26 juin, représente une étape importante pour la justice au Mali et au-delà. Elle souligne l’importance de la responsabilité pénale internationale dans la lutte contre l’impunité pour les crimes les plus graves.
MD/te/APA