Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent essentiellement du coronavirus qui étend ses tentacules dans le pays.
Vox Populi informe que « le Covid-19 envahit le Sénégal (avec) 67 cas positifs, 5 régions touchées et plus de 1000 personnes contacts », non sans souligner que « l’étape critique de la transmission communautaire (a été) franchie ».
Dans les colonnes de ce journal, Docteur Abdoulaye Bousso, Coordonnateur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) prévient : « dans les deux semaines à venir, il faudra s’attendre à de nouveaux cas ».
Pour amoindrir le mal, Seydou Guèye, ministre conseiller en communication à la Présidence de la République cité par Vox Populi, estime que « l’évolution du virus dépend moins du dispositif sanitaire que de la discipline de nos concitoyens ».
A en croire Sud Quotidien, on s’achemine « vers l’état d’urgence ». Poursuivant, ce journal constate que « l’heure est grave (puisque) les examens virologiques ne cessent chaque soir de livrer des résultats positifs au coronavirus ».
Toutes choses qui font dire à Sud Quotidien que « l’Etat a enfin décidé de prendre des mesures drastiques et le président de la République devrait faire une deuxième sortie (ce lundi) pour annoncer l’état d’urgence ».
En tout cas, d’après Le Quotidien, le Sénégal présente tous les « symptômes d’un état d’urgence ». Ce journal indique que « le Conseil national de sécurité sur le Covid-19 (Force Covid-19), réuni samedi dernier, (prévoit) de proposer au chef de l’Etat (la déclaration) de l’état d’urgence » face à la propagation express du coronavirus.
Pour L’Observateur, « le Palais (de la République) est partagé entre le couvre-feu et le confinement ». Dans un entretien avec ce quotidien, Iba Barry Kamara, enseignant-chercheur en Droit privé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) précise : « L’état d’urgence est une restriction drastique des libertés fondamentales. Il s’agit par exemple de la liberté de circuler, de la liberté de manifester, de la liberté de se réunir… C’est une mesure prise par le gouvernement en cas de péril imminent ».
De son côté, L’AS renseigne que « la Police nationale mobilise tous ses éléments pour faire appliquer les décisions prises par l’Etat. Depuis hier dimanche, tout le personnel de la Direction générale de la Police nationale a été réquisitionné afin de se prépaper aux éventuelles décisions de confinement ».
EnQuête, avec son message « Restez chez vous ! », n’y va pas avec le dos de la cuillère parce qu’« avec la transmission communautaire, le Sénégal entre dans une phase lourde de dangers ».
Le Professeur Daouda Ndiaye, chef du service de parasitologie de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, dont les propos sont rapportés par ce quotidien, souligne qu’« on est aujourd’hui dans un pays où la confirmation de cas et la contamination peuvent se faire à tout moment ».
Enfin, dans Le Soleil, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale hausse le ton : « Aucune tolérance ne doit être permise dans l’application des mesures déjà arrêtées ».
ID/te/APA