L’activiste Tokama Kemaye, arrêté le 25 avril dernier lors de la marche de protestation contre la pénurie du gaz, a été inculpé, vendredi, par le parquet d’instance de N’Djaména de « complicité d’atteinte à l’ordre constitutionnel », a appris APA.
Tokama Kemaye incarcéré à la maison d’arrêt d’Amsinéné, un quartier périphérique de N’Djaména, risque une peine allant de 20 à 30 ans de prison, selon le code pénal tchadien.
Tokama Kémaye a été arrêté avec douze autres personnes, artistes et activistes pour avoir braver l’interdiction d’une marche contre la pénurie du gaz. En libérant ses codétenus, le procureur l’avait retenu pour, disait-il, « un autre dossier que la marche ».
Selon des sources judiciaires, la police a reçu d’une personne tierce un document daté du 4 août 2018 et dans lequel Tokama Kemaye est désigné « conseiller spécial chargé de mission auprès du secrétaire général » de la rébellion du CCMSR (Conseil de commandement militaire pour le salut de la République) ».
Après sa nomination, Kemaye a confié l’acte à une de ses proches, qui, à son tour, l’a passé à une autre femme, explique notre interlocuteur, soulignant que c’est de cette dernière qu’est venue la fuite.
AHD/ard/cat/APA