Le principal opposant au régime de Idrissa Deby, Saleh Kebzabo, a retiré lundi sa candidature de la présidentielle du 11 avril prochain.
Le patron de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau (UNDR) accuse le président Idriss Déby Itno, favori pour un sixième mandat, d’intimider ses rivaux par l’usage de la force. Le désistement de Saleh Kebzabo est intervenu au lendemain d’une tentative d’arrestation à N’Djamena de Yaya Dillo, un autre candidat déclaré. L’opération s’est soldée par la mort d’au moins deux personnes à son domicile.
L’opposant dénonce « le climat d’insécurité et de terreur qui entachera la campagne électorale pour les candidats » affronteront celui du Mouvement patriotique du Salut (MPS), le parti présidentiel qui dirige le Tchad d’une main de fer depuis 30 ans. En conséquence, le parti de Saleh Kebzabo « décide de se retirer purement et simplement du processus électoral pour ne pas avoir à servir de caution à la mascarade qui se prépare sur une grande échelle ».
Ancien journaliste, Saleh Kebzabo, était classé troisième lors de sa première participation à une présidentielle en 1996. Il soutiendra l’actuel président durant l’entre deux-tours avant d’entrer dans son gouvernement en y occupant plusieurs portefeuilles. Mais en 1999, il claque la porte et se présente sans succès contre Idriss Déby Itno lors des scrutins présidentiels de 2001, 2006 et 2016.
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