Le gouvernement ougandais a ordonné, mardi après-midi, le rapatriement vers la République démocratique du Congo de 57 ex-combattants du M23 et de dix autres personnes soupçonnées de divers crimes.
Les ex-combattants qui ont passé près de six ans en Ouganda ont été accompagnés mardi matin à l’aéroport international d’Entebbe par l’ambassadeur de la RDC en Ouganda, Pierre Massala et le ministre des Affaires étrangères ougandais, Robert Masolo.
Ce rapatriement est le fruit d’un Accord de paix entre Kampala, Kigali et Kinshasa lors du 8ème Sommet des mécanismes de supervision régionaux et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs signé en octobre 2017.
Les négociations ont également vu la participation des Nations Unies, la Communauté de développement de l’Afrique australe et l’Union africaine.
Selon le diplomate Massala, le rapatriement est en droite ligne avec l’appel lancé par le président congolais, Felix Tshisekedi.
Le chef de l’Etat congolais a déclaré qu’à leur arrivée, les ex-combattants seront placés dans un camp et formés pour acquérir des compétences pour faciliter leur intégration, tandis que ceux qui souhaitent rejoindre l’armée nationale seront aidés à l’intègre.
De son côté, l’ambassadeur congolais Masolo a noté que le rapatriement est purement volontaire, notant qu’aucun des ex-combattants n’a été forcé de rentrer chez lui.
Selon lui, le gouvernement ougandais et les organisations partenaires poursuivront leurs efforts de sensibilisation pour que tous les combattants restant soient renvoyés dans leur pays d’origine.
Le M23, également connu sous le nom d’Armée de la révolution congolaise, était un groupe militaire rebelle basé dans l’est de la RDC, mais dont beaucoup de ses éléments ont trouvé refuge en Ouganda après qu’un accord de cessez-le-feu a mis fin à l’insurrection armée et au contrôle de Goma.
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