Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, par ailleurs président du Comité de haut de niveau de l’Union Africaine sur la Libye a appelé, jeudi à Brazzaville, au respect de l’embargo de l’Onu sur les armes dans ce pays.
« Le respect scrupuleux de l’embargo décrété par les Nations Unies en Libye figure parmi les défis à relever pour sortir le pays de la crise », a déclaré Denis Sassou Nguesso à l’ouverture du huitième sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Comité de haut niveau de l’UA sur la crise libyenne.
« C’est dans ce contexte particulier que notre instance, le Comité de Haut niveau de l’UA sur la Libye, soumettra son rapport au cours de la prochaine session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et gouvernement de l’UA », a indiqué le chef de l’Etat congolais, demandant le « respect strict de la non-ingérence dans les affaires intérieures de la Libye ».
Il a par ailleurs informé l’opinion internationale de la volonté de l’UA d’organiser, courant 2020, d’un forum de réconciliation inclusif inter- libyen préalable à la présidentielle, aux législatives et locales libres, crédibles et inclusives.
« Notre responsabilité nous invite à l’action afin d’intégrer les évolutions récentes de cette crise dans notre démarche », a poursuivi Denis Sassou Nguesso, estimant que « notre devoir pour l’Afrique nous interpelle encore aujourd’hui. Nous devons inscrire la question libyenne au niveau de priorité absolue dans les agendas de l’Union Africaine et des Nations Unies en matière de paix et de sécurité ».
Suffisant pour qu’il souhaite que l’Afrique s’impose l’exigence de la cohérence en ce qui concerne « la résolution du conflit libyen » car, a-t-il dit, « notre continent doit parler d’une même voix sur la base de notre démarche unique déjà définie par l’UA, au-delà de toute ambigüité ».
Le 8e sommet du Comité de haut niveau des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA sur la Libye s’est tenu en présence des présidents de la Mauritanie, Mohamed Ould El-Ghazaouani et de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh. Etaient également présents, le représentant spécial et chef de mission des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat et des représentants des protagonistes de cette crise libyenne.
LCM/te/APA