L’accord de paix et de réconciliation nationale en Centrafrique paraphé mardi dernier à Khartoum (Soudan) après 10 jours de négociations entre le gouvernement et 14 groupes armés qui sévissent dans le pays a été signé publiquement, mercredi après-midi au palais de la Renaissance à Bangui.
Le texte a été signé par les principaux responsables des mouvements rebelles et le président de la République Faustin Archange Touadera, en présence du président de la Commission de l’Union Africaine, Mahamat Moussa Faki et de certains ministres de la sous-région.
Sur 14 chefs rebelles concernés, 11 ont signé publiquement cet accord, les 3 autres l’ayant fait avant cette cérémonie. Il s’agit d’Abdoulaye Miskine du FDPC, de Nourredine Adam du FPRC et d’Ali Ndaras de l’UPC.
Tous les intervenants à cette cérémonie ont mis l’accent sur le fait que c’est un « nouveau jour qui se lève sur la RCA ». C’est le cas du représentant du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Parfait Onanga Anyanga qui a signalé que « cet accord de paix est une œuvre humaine dont on est fier, mais qu’il faut rester vigilant dans son application ».
Pour le ministre congolais des Affaires Étrangères, Jean Claude Ngakosso, il n’y a pas d’alternative à la paix. Il a demandé aux uns et aux autres à vivre dans l’amour et le pardon. Paraphrasant Nelson Mandela qui disait qu’il n’y a pas de plus belle vengeance que le pardon, il a exhorté les Centrafricains à tourner la page du passé pour ramener la paix dans le pays.
Le Président de la Commission de l’Union Africaine, Mahamat Moussa Faki, a dans son intervention souligné que c’est un grand jour qui se lève en Afrique et une merveilleuse nouvelle pour la RCA. A son avis, la signature de l’accord est une étape cruciale pour la paix, mais pas suffisante car, le grand défi n’est pas dans la conception et la signature de l’accord, mais son application dans la bonne foi. Ce faisant, il a marqué la disponibilité de l’Union Africaine à œuvre pour sa pleine application.
Prenant la parole, le président de la République, Faustin Archange Touadéra a déclaré que la paix est à la portée des Centrafricains. « Le 6 février est une date historique pour le pays et met les protagonistes face à leur responsabilité. Cet accord va faire de la RCA un pays sûr pour tous et pour chacun », a conclu le président Touadéra.
BB/te/APA