Une grève « illimitée » des transporteurs routiers est annoncée, dès lundi prochain, sur les corridors Douala-Bangui et Douala-Ndjamena, à l’appel de plusieurs syndicats dont le Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun (SNTRC), a-t-on appris samedi de sources syndicales.
Comme principales revendications, les syndicalistes exigent la suppression de la taxe à l’essieu et dénoncent la lutte contre les tracasseries routières et l’augmentation des prix des transports.
« Il s’agit en réalité de la réactivation du préavis de grève suspendu en janvier dernier et par lequel les syndicats menaçaient de paralyser les activités sur ces corridors pour dénoncer les mêmes difficultés », explique le SNTRC.
Ce mot d’ordre intervient dans un contexte où les autorités camerounaises prévoient d’apporter des réponses idoines aux préoccupations des syndicats, à l’instar des tracasseries routières.
Dans ce sillage, le gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo a signé une note portant réduction des postes de contrôle dans cette partie du territoire, demandant aux autorités administratives de « prendre dans les meilleurs délais possibles les dispositions qui s’imposent en vue de la réduction drastique des postes de contrôle situés sur les axes routiers relevant de vos unités de commandement respectives ».
L’objectif étant de faciliter le transit des marchandises sur le corridor Douala-Ndjamena et Douala-Bangui. Une initiative louable , selon le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun (GTTC), d’autant que « nous avons tant décrié ces tracasseries non seulement pour sensibiliser sur l’intérêt de contribuer à la compétitivité de nos ports, mais surtout, rendre fluide le trafic sur nos corridors ».
Dépourvus de façade maritime, la Centrafrique et le Tchad utilisent le port de Douala comme principale plateforme portuaire où transitent plus de 80% du volume des marchandises en provenance et en direction de ces pays. Ces marchandises souvent convoyées par routes sur près de 1500 km entre Douala et les villes de Bangui et de Ndjamena.
MBOG/te/APA