La Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (CNDHL) révèle, dans un communiqué reçu jeudi à APA, avoir répertorié plus de 5000 victimes de prises d’otages au Cameroun en 2017.
D’après le document, cinq des dix régions du pays sont concernées par cette situation. A Adamaoua, les enlèvements des coupeurs de route sont fréquents. La partie Est du Cameroun est, quant à elle, la cible des bandes armées centrafricaines qui font des prises d’otages.
L’extrême-nord est en butte à des attaques et kidnappings de Boko Haram. Enfin, dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest, la population est victime des enlèvements des milices sécessionnistes.
La plupart des otages ont souvent été libérés pour diverses raisons dont le paiement de rançons ou l’intervention des militaires. Toutefois, la CNDHL a déploré des « dizaines de pertes en vies humaines » attribuées aux preneurs d’otages.
Plus de deux milliards F CFA auraient été dépensés par les proches des victimes pour le paiement des rançons. Grâce aux interventions des forces de l’ordre, 177 personnes ont été mises hors d’état de nuire.
Elles sont poursuivies devant les tribunaux pour les faits d’enlèvements et de violence. Des condamnations ont même été prononcées à l’encontre de six accusés qui ont écopé de trois ans d’emprisonnement ferme.
MBOG/id/cat/APA