Le chef de l’État et président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), Paul Biya, s’en est pris dimanche aux «petits partis» ayant appelé au boycott du scrutin législatif et municipal organisé le même jour dans le pays.
«J’ai accompli mon devoir de citoyen et j’en suis heureux. Je saisis cette occasion pour demander à tous mes compatriotes de faire leur devoir en allant au vote, contrairement aux appels au boycott de certains petits partis politiques», a-t-il déclaré à la presse à sa sortie du bureau de vote de l’école publique de Bastos, un quartier résidentiel de la capitale, Yaoundé.
Le taux de participation devrait en effet être le principal enjeu du double scrutin de dimanche, dont le corps électoral officiel et de plus de 6,8 millions. En mi-journée, l’engouement restait modeste à Yaoundé et même dans plusieurs autres zones de la partie francophone du pays, selon des témoignages concordants recueillis au téléphone par APA.
S’agissant des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où une crise sécessionniste fait rage depuis plus de 3 ans, plusieurs incidents parfois ont été signalés depuis la veille, perpétrés par de présumés séparatistes ayant appelé les populations à s’abstenir de mettre le nez dehors sous peine de représailles.
Il n’empêche que M. Biya, après avoir accompli son devoir citoyen, a affirmé que «la démocratie marche au Cameroun. Elle avance à grand pas».
FCEB/te/APA