Le tribunal militaire de Yaoundé, la capitale du pays a annoncé la mise en liberté immédiate, dans la nuit de vendredi à samedi, de 39 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc, opposition), arrêtés en fin janvier 2019 pour manifestation illégale.
Pour «insuffisance de charges», cette cour a également ordonné le classement de la procédure les concernant, décidant, par contre, le maintien en détention du leader de la formation, Maurice Kamto ainsi que 8 de ses proches collaborateurs, accusés d’«insurrection, hostilité contre la patrie, rébellion, réunion et manifestation, attroupement à caractère politique, complicité d’outrage au président de la République, complicité de dégradation des biens publics ou classés, complicité de destruction de biens publics ou privés».
Le tribunal militaire, s’estimant compétent en la matière, a également estimé suffisantes les charges contre une centaine d’autres militants du Mrc, dont 29 de leurs camarades avaient déjà écopé de 12 mois d’emprisonnement en mars dernier pour «attroupement» et «manifestation illégale», alors que 11 autres étaient déclarés non coupables.
Arrivé en deuxième position à l’issue de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 derrière le président Paul Biya, Maurice Kamto avait lancé une série de manifestations pacifiques, dénommées «marches blanches» à travers le Cameroun, pour dénoncer «le hold-up» du pouvoir audit scrutin.
FCEB/te/APA