Le directeur général de la Société nationale de raffinage (Sonara) du Cameroun, Jean-Paul Simo Njonou a indiqué dans un communiqué l’état de « cas de force majeure » à la suite «d’une explosion suivie d’un incendie grave», survenus dans la nuit de vendredi à samedi au sein de l’unité de production à Limbe (Sud-Ouest).
Parlant « des dégâts » et un arrêt de production de toutes les unités pour une période à déterminer, il a dans la foulée annoncé la suspension provisoire des engagements contractuels de la société, en attendant l’évaluation définitive des dégâts.
Se gardant d’évoquer les origines du sinistre, il promet par contre à ses partenaires de les informer, en temps utile, de la cessation de ce cas de force majeure, tout en assurant de tous les efforts en vue de la reprise des activités « dans les meilleurs délais ».
L’alerte Jean-Paul Simo Njonou confirme la gravité du sinistre à la Sonara, telle que recueillie au téléphone par APA auprès de plusieurs témoins du sinistre qui se serait déclaré au niveau du four principal de l’unité de production, qui reçoit le brut avant la tour de distillation.
Le feu a finalement été maîtrisé au milieu de la nuit par les unités de secours (police, gendarmerie, sapeurs-pompiers) mobilisés. Un drame qui n’empêche pas les sécessionnistes anglophones, dont la cité balnéaire de Limbe est devenue l’un des épicentres d’action de se signalier. « Nous sommes en train de gagner, les gars !» disent-ils et de se féliciter des « conséquences directes du bon travail à Sonara».
Sur les réseaux sociaux, Tapang Ivo, qui se présente comme le « porte-parole » des séparatistes, indique ainsi que les Ambazoniens sont prêts à fermer leurs frontières avec le Cameroun voisin. « Les compagnies pétrolières vont maintenant annuler leurs contrats avec le Cameroun, craignant un autre sabotage par les rebelles d’Ambazonie. Attendez-vous à ce que les oléoducs soient maintenant exposés au sabotage. L’insécurité dans notre République va chasser les entrepreneurs potentiels du pétrole.»
FCEB/cd/APA