Le regain de violence, dans les régions anglophones en proie à une crise sécessionniste, préoccupe les journaux camerounais parus mardi.
La photo d’un officier police, l’air serein, s’affiche en grande manchette de Mutations surmontée du titre «Nord-Ouest et Sud-Ouest : la boucherie de l’après-dialogue». Il se passe, explique le quotidien à capitaux privés que cet homme, en service dans le chef-lieu de la première région citée, Bamenda, a été attaqué dimanche dernier par des miliciens séparatistes qui l’ont ensuite décapité, avant de déposer sa tête dans un grand carrefour de la ville.
Cette terreur indicible, rappelle la publication, survient au lendemain du Grand dialogue national, tenu dans la capitale Yaoundé avec pour objectif, justement, de ramener la paix en zone anglophone sous conflit séparatiste depuis 3 ans.
«Biya attend-il une sage-femme pour implémenter les recommandations du Grand dialogue ?» s’inquiète pour sa part The Guardian Post au vu des dernières atrocités signalées sur le théâtre des opérations. Pour le quotidien de langue anglaise, au rythme où vont les choses et si le chef de l’État ne prend pas des mesures concrètes d’apaisement, il est impossible d’envisager la tenue, en février prochain, des élections législatives et municipales dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Plusieurs mesures allant dans le sens du retour à la paix sont en préparation sur la table du président de la République, ose Le Point Hebdo. En attendant, et selon le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, dans le Nord-Ouest, ce sont les comités de vigilance qui, sur instructions de Paul, viennent d’être dotés d’équipements d’alerte et d’autodéfense afin de traquer les indépendantistes.
FCEB/cat/APA